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A DOUBLE TRANCHANT
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 10 - 2010

Jean-Pierre Raffarin, le «Monsieur Algérie» de l'Elysée, a donc en Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, son vis-à-vis algérien, alors que l'on parle d'embellie dans le «couple» algéro-français.
La formule utilisée par la ministre de la Justice française, Michèle Alliot-Marie, lors de son passage à Alger, suggère que la relation France-Algérie, très étroite par définition, est nourrie de sentiments et connaît les hauts et les bas inhérents à ce statut. Bien entendu, le règlement du cas du diplomate Hasseni, qui a été une source de tension diffuse, a permis que le «couple» sorte un peu de l'orage.
Côté algérien, aussi mystérieusement qu'on l'avait mis en avant, le dossier «histoire» est subitement mis de côté et l'on semble privilégier désormais une approche «pragmatique». Ce n'est pas nouveau, et les intentions pragmatiques ont été souvent bousculées par un regain de passion.
Il est vrai que ces dernières années et sous des motivations électoralistes, la droite française a tenté - et elle continue de le faire - de justifier le colonialisme et d'en mettre en avant des «bienfaits» fantasmés. En réalité, si le «couple» reprend langue après une longue bouderie, cela tient au fait que sur le réel, économique notamment, les fâcheries sont restées pratiquement sans incidences. Même les lois économiques «patriotiques», si facilement décriées en France, n'ont pas eu d'impact. Les exportations françaises vers l'Algérie durant les huit premiers mois 2010 sont restées pratiquement au même niveau que l'année précédente.
Ces chiffres sont significatifs des difficultés de réduire - c'est le but proclamé des politiques publiques algériennes - le niveau des importations. Les chiffres du FMI (voir le Quotidien d'Oran d'hier) montrent d'ailleurs que les importations croissent irrésistiblement et pourraient dépasser 57 milliards de dollars en 2011.
Il n'est pas anodin de noter, s'agissant des relations économiques algéro-françaises, que le commerce n'a pas été affecté par les mesures prises depuis la LFC 2009 et que celles-ci servent désormais – et ce n'est pas typique aux Français – à développer un discours qui fait valoir que l'Algérie «dissuade» l'investissement.
Dans les faits - et le Premier ministre algérien l'a rappelé à juste titre -, l'investissement hors hydrocarbures n'existait pas avant ces mesures… Les IDE restent négligeables. C'est à ce niveau que les choses peuvent changer et s'améliorer. Il est clair que le gouvernement français ne va pas contraindre ses entreprises à investir en Algérie autant qu'elles le font au Maroc et en Tunisie.
Mais le marché algérien, en dépit de sa «mauvaise réputation», est déjà concurrentiel et le sera encore plus dans le futur. Si la relation est réduite à la préservation d'un débouché commercial et à l'obtention de contrats, l'Algérie sera mécaniquement incitée à regarder ailleurs.
Car, en dépit de la mauvaise communication gouvernementale sur sa politique économique, il s'agit bien de réaliser une substitution des importations par une production en Algérie même. En bonne logique, le marché algérien devrait servir les intérêts de la société en favorisant la création d'entreprises. La croissance économique de l'Algérie devrait doubler dans les prochaines années afin de fournir en nombre des postes de travail à une jeunesse impatiente. Les responsables français le savent parfaitement : les aléas politiques n'ont pas gêné le commerce.
Les relations de couple, aussi étroites soient-elles, n'empêcheront pas les acteurs économiques algériens - dont l'Etat - d'aller chercher d'autres partenaires ailleurs si les Français ne perçoivent pas que l'intérêt stratégique commun est dans l'investissement. La déconnexion de l'économie et de la «politique» est à double tranchant.


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