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Environnement et santé : Ilots de bonheur et galères de détresse
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 11 - 2010

En dépit des efforts financiers colossaux consentis pour améliorer le sort des populations en matière de prise en charge sanitaire, le bateau environnement-santé continue à voguer de Charybde en Scylla.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a depuis 1998 (Déclaration d'Athènes) et en 2008 (Déclaration de Zagreb) et jusqu'à ce jour encouragé les collectivités locales à s'inscrire dans le processus du réseau « Villes-santé » afin d'améliorer et de promouvoir, la santé dans la ville. Requérant des moyens souvent disponibles et générant beaucoup de dividendes, la démarche au demeurant partenariale, a incité beaucoup de postulants de par le monde, à souscrire à ce réseau. Si l'état d'insalubrité de l'environnement général est souvent à mettre en cause, ce qui ne dédouane forcément pas, les services de santé de la responsabilité qui est la sienne ; il n'en demeure pas moins que l'implication des collectivités locales dans la détérioration de la situation est avérée.
La déconfiture ne semble plus préoccuper personne. La dernière trouvaille des communes qui, d'apparence semble être une injonction centrale, a consisté en l'acquisition de containers métalliques frappés du nom de la commune ; ce qui ne change rien à la problématique de l'incurie. Trop lourds pour être manipulables, ils sont là pour seulement cacher à la vue les immondices. Le concepteur de cette option, n'a certainement pas compté, sur l'indiscipline des ménages et la mauvaise foi des adjudicataires des conventions d'enlèvement des déchets solides. Ils se sont tous donné le mot pour ne ramasser que le contenu de ces coûteuses poubelles. Point à la ligne ! La situation de « décomposition » environnementale, fera le bonheur des chiens, des chats errants et autres rongeurs. Ces derniers, bénéficiant de tolérance humaine, nous ramènent inexorablement aux temps moyenâgeux où la peste de kehailia et la leptospirose de Tizi Ouzou et d'El Eulma, récemment, se côtoyaient faute de moyens de lutte. Ce qui n'est, malheureusement, pas le cas aujourd'hui compte tenu des avancées scientifiques et techniques. Le pays qui se targue de plus d'un millier de bureaux d'hygiène communaux, de centaines de services d'épidémiologie et de médecine préventive et d'unités de police d'urbanisme et de protection de l'environnement, n'a pas droit de naviguer à vue.
La nature, équilibrée par essence, prend toujours sa revanche sur la main de l'homme qui la remanie négativement. Il est rapporté ces derniers temps, des cas de morsure de vipère en zone urbaine du Sud, cas jusque là rarissimes, par le fait d'implantation d'habitats périphériques. Produisant imparablement des déchets domestiques, ils constituent des pôles de ravitaillement alimentaire pour les rongeurs (rats des champs et souris). Ces rongeurs, proies de prédilection des reptiles établiront naturellement avec leurs prédateurs, une joint venture de nuisance et dont l'homme en fera seul les frais, l'enfant notamment.
Les leishmanioses générées par les canidés errants et les rongeurs (gerboise et goundi) ont depuis longtemps investi la cité urbaine. Il ne leur manquait que le moucheron vecteur, qui grâce aux débordements hydriques et caves submergées ne trouvera aucune difficulté pour giter.
On continuera en toute bonne foi à comptabiliser et à soigner les cas ; les causes, quant à elles, s'inscriront dans le registre des lamentations. Apparemment, tout le monde s'accommode, par dépit ou par lassitude, de ce tonneau des Danaïdes que sont les rejets domestiques.
Cette perdition, ne touche malheureusement pas que le milieu ambiant, mais l'hygiène en général qu'elle soit alimentaire, corporelle ou même hospitalière. Les toxi-infections alimentaires, sont devenues trop fréquentes et mêmes endémiques.
Elles ont perdu leur caractère exceptionnel et sporadique. Elles sont le fait établi de la rupture de la chaine de froid et du confinement alimentaire. Certains marchands, peu scrupuleux, n'hésitent pas à couper le courant électrique de leurs équipements frigorifiques par souci mercantile d'économie d'énergie. Un récent reportage de la Télévision nationale a mis le doigt sur l'état d'insalubrité de certaines fromageries dont l'inconscience criminelle des propriétaires, a atteint des cimes inégalées.
Les mains crasseuses de manipulateurs de pizzas et autres frites-omelettes, qui doivent naturellement provoquer des haut-le-cœur, ne découragent aucune gloutonnerie. Le consommateur, première victime de ces épisodes douloureux et humiliants, ne semble même plus se soucier de son intégrité physique qu'il confie volontiers au premier venu.
Les festins nuptiaux, les fast food et les pâtisseries dégoulinantes de crème douteuse sont devenues les grands pourvoyeurs, de ces épisodes diarrhéiques et vomissants de pleines cohortes de convives ou d'internes. La récente « épidémie » de Mesra (Mostaganem) est révélatrice d'une absence de mise en alerte des populations qui sont soumises à de réels dangers mortels.
Encore que les cas signalés à l'école paramédicale de cette même wilaya sont inadmissibles. Seule, la large communication en direction des masses est à même de la prémunir, des dangers qui la guettent dans un environnement rendu hostile. Et c'est là où les radios locales doivent trouver toute la plénitude de leur mission informative. Il est heureux que l'on n'ait pas signalé jusqu'à maintenant de cas en milieu hospitalier en dépit, de la mauvaise presse de la cuisine hospitalière. Mais les infections hospitalières dites nosocomiales, qui semblent de plus en plus prendre le pas sur les pathologies courantes en cours d'hospitalisation, sont le fait de microbes « baladeurs » transmis souvent pas une absence totale de précautions d'hygiène.
Au bon vieux temps de la lessive aux cristaux de soude, du savon de Marseille et du séchage à l'air libre de la literie, l'hygiène hospitalière ne risquait que peu la contamination. Le fréquent lavage des mains et le brossage des ongles, avaient pour effet d'annihiler toute transmission microbienne. Beaucoup de structures de proximité ont des leçons à donner aux grands services dits universitaires, où l'on patauge dans la fange d'égouts régurgitant leurs relents pestilentiels au vu et au su, de l'encadrement administratif et médical. Un grand service d'urologie de la place d'Alger, introduit ses patients tout habillés à la salle opératoire pour acte endoscopique. L'anesthésiste en tenue de ville, intime péremptoirement au malade de se dénuder, ne tenant compte d'aucune préservation de dignité humaine. Que dire encore du cas de la défunte Hadda, rapporté par la presse, opérée pour occlusion intestinale, est « sortie » de l'hôpital, les viscères à l'air libre.
Il existe cependant, des ilots de bonheur où l'acte de santé est érigé en sacerdoce, à l'instar de la maternité de Bou Ismail (Tipaza). Cette structure de proximité a, comme crédo principal, la bonne tenue des locaux, de l'instrumentation et la discipline de travail en continu. La convivialité est entretenue par une literie faite de draps propres couverts de couettes fleuries. Le personnel compétent et disponible sait passer la main, quand il s'agit de primipares.
La considération due aux usagers est exprimée, de prime abord, à travers un tableau statistique arborant l'activité du service affiché à l'entrée du vestibule. Il existe à travers le pays plusieurs oasis de bonheur qui ne se prévalent ni d'hyperspécialisation, ni d'académisme surfait ; ils ne sont là que pour servir les personnes en détresse morale.


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