Le Mouloudia d'Oran n'a pas encore retrouvé sa régularité, ni sur le plan des résultats, ni sur la qualité du jeu Les raisons sont multiples en ce début de saison guère convaincant. Même si les dirigeants affirment qu'ils ont pris en charge l'équipe tardivement, il faut reconnaître que le recrutement a été effectué d'une manière à privilégier la quantité par rapport à la qualité, sans tenir compte de l'indispensable complémentarité dans les différents compartiments du jeu. Pour combler ce déficit, les dirigeants du Mouloudia d'Oran misent sur le mercato pour renforcer le groupe. C'est ainsi que le jeune émigré Kheirat Nassim, 20 ans, milieu offensif du centre de formation de Tours et recommandé par l'ex-international Halim Benmabrouk, s'entraîne avec le groupe en attendant la décision de l'entraîneur. On nous a fait savoir également qu'il y a d'autres nouvelles recrues en vue. Par ailleurs, les absences répétées constituent également un handicap pour le staff technique. Avant-hier vendredi par exemple, plus de la moitié du groupe a «séché» la séance d'entraînement. C'est inadmissible pour une équipe comme le MCO appelée à retrouver son lustre d'antan et à redonner confiance à son formidable public. A cet effet, Belabbès Abdelhafid et Benmimoun Habib, respectivement secrétaire général et manager général, nous ont affirmé que la direction a décidé de sévir. «Dorénavant, le règlement intérieur sera appliqué car on ne peut plus tolérer ces comportements qui portent préjudice à l'équipe». Nul doute que cette situation met le coach Cherif El Ouazani dans une situation quelque peu embarrassante pour bien mener son travail afin d'atteindre les objectifs assignés. En tout cas, les responsables mouloudéens sont conscients de la difficulté de leur mission et sont déterminés à prendre des sanctions à l'encontre des joueurs fautifs. Par ailleurs, chez les benjamins du MCO, la situation, selon certains parents de joueurs qui ont pris attache avec nous, n'incite guère à l'optimisme. Ces parents s'inquiètent et affirment que leurs enfants sont négligés par la direction en raison de l'indisponibilité de stade pour les entraînements et le manque d'équipements. «Il faudra savoir que le MCO dans les catégories de jeunes est un club SDF», répond Belabbès Abdelhafid. «La faute ne nous incombe pas dans la mesure où Oran connaît un déficit en matière d'infrastructure sportive. La fermeture du stade des Castors nous a pénalisés. Le directeur de la jeunesse et des sports a pris la décision de fermer ce stade pour des travaux sans nous aviser. Nous avons des créneaux par exemple au stade Magenta, mais celui-ci ne dispose pas d'éclairage. Or, les jeunes, qui sont tous scolarisés, ne peuvent venir que le soir. A cet effet, nous avons envoyé une correspondance au MJS afin de pouvoir utiliser le stade Zabana qui peut nous régler le problème en attendant», affirmera le secrétaire général du MCO.
