Abdelaziz Belkhadem n'a pas été tendre à l'égard des «dissidents» au sein de sa formation. «Votre parodie (Mahzala) n'en finit pas et vous ne représentez pas l'assemblée générale» a répondu, hier, le SG du FLN à un membre contestataire du FLN de Djelfa, lorsque celui-ci l'a interpellé à la sortie de la salle de conférence de l'hôtel Riyad, après son intervention devant les mouhafadhs. Il coupera ainsi court aux doléances de ceux qui, depuis l'été dernier, s'agitent en contestant le renouvellement des kasmas alors que le parti se trouve en pleine dégringolade. Ils rappellent, par exemple, dans la requête qu'ils ont remis au SG du FLN, que leur parti ne cesse de perdre des communes aux élections et actuellement il se trouve à la tête de 6 communes, seulement, alors qu'il présidait, en 2007, aux destinées de 29 APC. Quelque 80 militants contestataires, essentiellement de la wilaya de Djelfa et Saida, étaient là depuis la matinée devant l'hôtel Riyad où se tenait la rencontre. Ils brandissaient des pancartes avec des inscriptions «non à l'exclusion, non à la marginalisation» Abdelaziz Belkhadem, lors de son intervention devant les mouhafadhs, axée sur l'évaluation de la restructuration entamée depuis juin dernier, dira que celle-ci a été accomplie à un pourcentage élevé puisque 95% des kasmas ont été renouvelées. Il ne reste, selon le SG du FLN, que 80 kasmas sur un nombre de 1.594. «Le reste des mouhafadhates connaîtra une restructuration, l'année prochaine entre janvier et février», dira-t-il. Il explique ce retard par le fait que le parti avait un ordre du jour chargé et était occupé aussi par la préparation de la rencontre, importante, sur les détenus palestiniens qui aura lieu les 5 et 6 décembre. Quant à la réunion du comité central, elle se tiendra le 29 décembre et sera précédée par la rencontre des partis de l'Alliance présidentielle. Belkhadem n'a pas manqué de rappeler que le FLN a déjà connu de nombreuses perturbations depuis 1988. Minimisant l'effet de la «crise» que connaît le vieux parti, le SG du FLN dira que ce qui se passe actuellement «ne mérite même de qualificatif encore moins celui de séisme». Il ajoute que l'affaiblissement du FLN équivaudrait à l'affaiblissement de l'Algérie». Admettant les ambitions légitimes des militants, il soutiendra que le parti est au dessus des ambitions personnelles. Il rappellera ensuite les devoirs du militant en avertissant les contestataires que le parti «ne va pas être laxiste». «Des pointures importantes du parti à l'origine de la contestation, seront sanctionnées en procédant au gel de leurs activités partisanes jusqu'au prochain congrès», dira pour sa part, Abdelhamid Si Affif, membre du bureau politique du parti et député. Sont cités les noms de El Hadi Khaldi et Mohamed Seghir Kara, membres de la direction du FLN. «Il y aura d'autres qui seront sanctionnés», dira Si Affif, ajoutant «nous n'avons pas encore toutes les preuves, mais ça viendra».
