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Quand l'espoir décède
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 12 - 2010

Tout laisse croire que le bonheur est en phase de finir sa lente évasion. Les nouveaux walis, la nouvelle feuille de route les encadrant, le plan quinquennal et le câble de wikiLeaks ne peuvent ressusciter l'âme moribonde d'un espoir populaire qui s'estompe au fil des programmes.
Quand la démission, face à la débandade est ressentie comme une désertion et la réunion, face à l'overdose des barrages est considérée comme une solution, il ne reste au pauvre citoyen que de souhaiter l'endurance de cet état avec un approfondissement dans le mécanisme de l'abrutissement social et une haute technologie dans le broyeur de bonnes et rares volontés. La période continue du cyclone n'a été qu'un ralentissement des activités intellectuelles et motrices dans le plan de la relance économique et une dépression au-dessous d'un niveau zéro dans la bonne gouvernance. L'éclaircie ne semble pas pour demain et l'on attend le déplacement vers d'autres espaces jusque-là indemnes et immunisés, de cette force violente, silencieuse et gangrénante dans le long terme. Les démissions se succèdent à la mise volontaire en retraite anticipée par ceux, rares qui continuent à croire en un probable espoir. L'on ne sent ni ressent plus ce plaisir de pouvoir continuer à servir ou faire servir l'Etat, tant que celui-ci se trouvant entre des mains inappropriées, se confond allégrement au régime. Le cyclone, phénomène naturel est aussi un dérèglement volontaire ou involontaire de la nature. Un caprice qui coûte cher.
La famille espoir d'Algérie, parents, alliés et consorts ont donc l'immense douleur d'annoncer aux dirigeants, gouverneurs et gestionnaires, la disparition tragique de plusieurs centaines, voire de milliers de leurs enfants, épouses, frères, sœurs, pères et mères causant par effet de séisme leur mort survenue brusquement un jour, sans date.
L'ensemble des amis et proches collaborateurs parmi les citoyens, les membres de la sécurité, les pompiers, la société, le privé et le public, voisins immédiats de la famille des défunts ou limitrophes tiennent à remercier tous ceux qui ont, par gestes, écrits, pleurs ou dons de sang ou d'eau, compati et partagé l'émotion et l'effroi. La levée difficile des corps continue d'avoir lieu aux multiples domiciles mortuaires à l'aide de versets, de pioches et de bulldozers. L'enterrement continue tout aussi d'avoir lieu à tous les cimetières qui n'ont cessé d'accueillir dans leur vaste territoire les dépouilles de victimes toute nature confondue. Ils sont partis, ces morts sans éloges ni oraison funèbre. L'hécatombe a frappé leurs demeures sans nul préavis de la CATT ou de la CAAR. La mort sous un degré de plus de sept, a fauché leurs vies, dans un laps de temps tiré d'un virage à plus de 190 degrés. Les larmoiements de toute la famille n'ont de cure ni de pouvoir de ressusciter les narrateurs, témoins inaudibles et précaires de quelques secondes, comptés à jamais pour lugubres et funéraires. Ils sont partis, laissant leurs progénitures, descendances ou ascendances aux soins décortiqués et en mal d'harmonie d'une société, d'un Etat; par défaut de vision, en éternelle ébullition organique. L'organisation des effets funestes du drame fatidique n'avait pu relancer l'espoir chez le rescapé, le sans-abri, le veuf ou l'orphelin. La famille sus-citée témoigne à l'égard de tout compatissant, sa profonde sympathie en ces moments houleux et plus que douloureux et l'assure de sa gratitude et son encouragement de le voir persévérer dans cette voie de haute solidarité citadine et citoyenne. Comme, elle saisit, infortunée et accablée cette opportunité, ô combien malheureuse d'adresser ses intimes vœux de ne plus revoir, dans les veillées sépulcrales, se hisser des ambitions personnelles ou se tisser sur les décombres et les tombes les relations et les renouements politiques. Elle exhorte, par conséquent, tous les expéditeurs de condoléances et d'expression d'estime à plus de sagesse et de piété envers les morts et autant de prières et de jérémiades face à ceux qui sont dans l'antichambre de l'au-delà. Tous.
Le contrat social de Jean Jacques Rousseau, base de toute l'évidence constitutionnelle, offre un excellent ustensile où il faudrait mijoter tous les ingrédients d'une bonne politique. Pourquoi donc pense-t-on toujours que la politique ne se fait exclusivement que dans des salons et autres espaces de confort ? Est-ce une formule orthographique consacrée ainsi depuis l'apparition des bolcheviques ? Ou une rédaction bourgeoise, attrayante et amusante mais à forte connotation démagogique ? A moins qu'il ne soit question, de cet ensemble ordonné de règles tacites et de savoir qui aident à gouverner scientifiquement les affaires publiques et celles de la cité, la politique prendrait là une sémantique emplie d'honneur et forçant la conviction. On ne décide pas sur un avenir en catimini lorsque l'on est désigné pour assurer radieusement cet avenir, celui d'une population, d'une administration ou d'une frange d'entreprise. On l'expose au public, aux élus, aux représentants même mal élus.
A la moindre possibilité aux concernés. Il est d'une idiotie primaire d'entendre parler encore de ce wali qui préfère l'écharpe du maire pour en décider, dans l'unilatéralité de refaire les trottoirs, les terre-pleins ou de changer à son goût fade et insipide les réverbères et les lampadaires de rues et de boulevards. Le décor de façade d'un siège de wilaya n'est pas, au sens architectural, son propre apanage, ni ne doit exclusivement s'astreindre à son bonheur personnel et éphémère. Lui un jour, il s'en ira, mais l'altération urbanistique demeurera. Pire, il ne discute point. L'avis des autres, soit de ceux qui sont censés être ses collaborateurs n'est rien devant le sien qui, force de loi, s'érige manu militari en ferme décision. On a mal encore à devoir subir des walis qui refusent dès leur installation, l'écoute d'autrui et se disent décidés à n'entendre personne. Ils essayent de faire peur, en vociférant, tapant du poing ou invectivant un avis osé. Ils se font parler d'eux, ces nouveaux débarqués sur les berges qui leur sont habituelles. Ils chérissent davantage le calfeutrage des murs et le confort des résidences d'Etat. Ouvertes même à toute une tribu. Allez voir combien coûte un wali de la République à la République !
Ainsi par ces façons d'assurer la gestion des cités ou des collectivités, l'on contribue à point nommé, à faire fuir davantage l'espérance qui garnit encore certains espaces de la vie commune. Sinon l'on assiste, hélas à un trépas à grande échelle. L'espoir est dans un catafalque. Agonie après l'autre, il se pare à aller vers les méandres de l'oubli.
Puisse Dieu Tout-puissant accorder clémence et miséricorde aux défunts et donner courage et patience à l'Algérie pour surmonter courageusement ces moments continuellement malheureux. Amen.


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