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À nu !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 12 - 2010

Parmi les traits distinctifs du genre humain, le sens du secret constitue un élément essentiel de sa personnalité. Pourtant, il reste viscéralement attaché au besoin de dénuder, tantôt par raison, tantôt par vanité, ses menées dissimulées.
Ainsi, depuis les origines, le genre humain ne cesse de voiler sa nudité physique et, notamment, morale – définie comme un ensemble de règles de conduite et de mœurs considérées comme bonnes et devant être appliquées dans une société qui se « respecte » –, afin qu'il puisse refouler les angoisses engendrées par adversité, par la puérilité existentielle l'accompagnant depuis la Création, et cela, jusqu'à la fin des temps.
De nos jours, ces peurs sont détendues par, entre autres défoulements, les multiples activités culturelles et économiques ainsi que par les préoccupations individuelles et collectives entretenues par des pouvoirs et individus tiraillés par l'obsession de demeurer dans leur position au sein des sociétés elles-mêmes, structurées dans le sens de cette ambiguïté existentielle – sujétion pour ainsi dire – exprimée en de multiples fantasmes intrinsèques au caractère humain, vacillant entre le beau en terme de transparence et d'intelligence d'une part et, d'autre part, par l'imprévisible, voire l'inavouable.
Donc, cette ambivalence est en train de se diversifier du fait des progrès et des détours que le genre humain emprunte en face de l'adversité et la Vérité, souvent voilée, tout au long de son parcours parsemé, certes, de réels acquis moraux confortant sa suprématie, néanmoins fragilisée face aux évidences. Et c'est justement cette prétendue supériorité qui, paradoxalement, le rend vulnérable à toutes sortes de chimères et précarités, notamment informatives, transmissibles, en notre temps, pareilles à des épidémies virales. A ce propos, il serait utile de retenir que la vérité est effectivement un terrible « virus » impossible à circonscrire car, actuellement, il se transmet par les moyens des nouvelles technologies de l'information et de la communication et – qui sait? – par d'autres moyens dans le futur. L'Internet, combinant image, son, éclairages et instantanéité, est en train de faire des miracles et qu'il serait vain de changer sa raison d'être : incontournable et surtout incontrôlable !
L'actualité de cette semaine est riche en enseignements dans ce sens, tant au plan national qu'international. De multiples congrès sur divers sujets au sommet, médiatisés à outrance, ainsi que des rencontres professionnelles à profusion se marchandent tels des… petits pains à l'intention des médias et, donc, à celle des opinions publiques d'aujourd'hui, ressemblant à une… toile d'araignée en terme informative et donc impossible d'échapper à sa nasse, quoi que l'on fasse, du fait que le Monde est devenu, a-t-on admis maintes fois depuis au moins une vingtaine d'années, comme un village du temps où les nouvelles se communiquaient de bouche à oreille et par les nuages de fumée, type Far West, entre les différentes tribus indiennes et d'ailleurs.
Le proverbe «il n'y a pas de fumée sans feu» pourrait s'appliquer, d'une certaine façon, aux comportements des Etats dans leur ensemble et, à leur tête, les USA. En d'autres termes, ne voir ni feu ni fumée ! Jusqu'à quand le mensonge mêlé au mépris ? A ce train-là, des analystes de chez eux et d'ailleurs prédisent que, dans une vingtaine d'années – l'essentiel est de savoir à quel prix –, ce conglomérat d'Etats – les USA –, perdrait définitivement son aura, de l'intérieur d'abord, puisqu'il ne cesse de multiplier les risques de son implosion du fait de ses multiples excès internes et externes, du genre «business is business», liés aux ingérences scandaleuses sur les affaires du monde que les différents gouvernants tentent de camoufler vainement, puisque le soi-disant maître du Monde est à nu, sinon justifier par des arguments – en réalité des subterfuges – en cours d'épuisement. Par contre, les scandales en tous genres iront en s'accentuant dans la… transparence, et ce, malgré toutes les restrictions.
A propos des scandales, la palme d'or revient indéniablement, de par son ampleur, cette semaine et pour encore un bon bout de temps, à celui révélé par le fameux site WikiLeaks concernant les frasques de la soi-disant gouvernance mondiale identifiée aux USA , dénudées par un jeune militaire internaute de 24 ans, entre autres, qui avait exercé au sein des arcanes des affaires de la Défense – où le secret assuré est en principe une raison d'être – liées à celles des relations étrangères, dénote du niveau de la déliquescence de ce prétendu superviseur de la communauté internationale via ce machin qu'est l'ONU – un sous-traitant en vérité – installé au pays des éclats et écarts, de langage et de conduite, dominateurs, voire d'assises criminogènes.
Ajouter à cela sa monnaie, en l'occurrence le dollar, servant au plus haut point d'échanges internationaux utiles et commodes pour les pays en voie de développement faisant transiter leurs négoces par le biais des magouilleurs internes et externes, corrompus et corrupteurs, dont les derniers agissements ont, en grande partie, provoqué la récente banqueroute de 2007, et qu'elle ne serait nullement la dernière puisque le ver est dans le fruit.
A ce propos, on dirait que le billet vert rend les gens véreux mais peuvent-ils, voire souhaiteraient-ils qu'ils soient autrement ? Peut-être que des nouveaux rapports de force, autrement établis qu'actuellement, y compris avec la participation accrue des USA requinqués dans ce sens, issus d'une énième déflagration mondiale répartie en des pôles chauds tel un incendie ravageant le vert et le sec, comme on le dit dans le monde arabe, et ce, à défaut de floraison des sagesses liées aux combats des idées et de l'équité massifiée mondialement.
Cela serait susceptible, en effet, de mettre fin aux faussetés engendrées par la non transparence de la part d'une gouvernance se voulant être planétaire, alors qu'elle ne perçoit que le bout de son nez puisqu'elle est en train de s'essouffler par trop de « maladresses » – d'autres points de vue stipulent que ce ne sont que des coups fourrés des lobbys israéliens déçus par l'Administration actuelle, jugée molle, des USA et, à l'évidence, de plus en plus dépassée et qu'elle se dénude progressivement en ne montrant, pour le moment, que le côté non répugnant de ses « prouesses » comme elle semble, ces derniers jours, mettre méticuleusement un système de ripostes médiatiques afin de noyer le poisson, défini au site WikiLeaks –, en quelque sorte le Don Quichotte des temps actuels –, auteur des révélations fracassantes. Mardi passé, il s'est rendu à la Justice britannique pour une affaire… d'agression sexuelle contre une femme, au départ, puis une seconde au Danemark durant août dernier. Il sera retenu jusqu'à payement d'une rançon. En vain, puisque les révélations continuent de se succéder et ne sont que du déjà vu et su. Alors, attendons d'autres secrets imprévus et puants mis à nu. (1)
Entre-temps, il serait utile de retenir que les peuples, et à leur tête celui des USA, n'attachent que peu d'importance à cette mise à nu des frasques de leurs systèmes de gouvernance manipulables, et ce, en utilisant divers subterfuges ne datant pas d'aujourd'hui (2). A part quelques médias, leurs élites restent confinées dans le mutisme malgré qu'elles sont en train d'endurer toutes sortes de frustrations liées à la non bonne gouvernance les émiettant, notamment celles du monde arabo-musulman, y compris religieuses, à l'image de cheikh El Kardhaoui qui n'est pas ménagé à son âge, affirmant, via les médias, qu'il est illicite d'espionner autrui en faisant référence à l'espionnage de la part des… USA !
Si comme ils l'ont fait pour la première fois. Enfin, et dans tout les cas de figure, et implosion ou pas des rapports de forces issus de l'après-Seconde Guerre mondiale, ceux en cours d'instauration configureraient, forcément, d'autres pôles tout à fait opposés aux précédents. Intérêts économiques obligent, fatalement !
Afin d'illustrer l'autre état d'esprit direct des siècles du romantisme, s'attachant à l'amour de la probité et de la spontanéité qui sont le propre de la connaissance, de l'honnêteté et de la bravoure mais, quelquefois, des manœuvres occultes et excessives, nous citons deux exemples édifiants :
1. Le premier est, justement, celui de Don Quichotte. Ainsi, rappelle-t-on, pour la majorité des élites du monde, la mise à nu des hypocrisies en haut lieu ne serait qu'un combat à la Don Quichotte. Certainement pas. La preuve ? L'exemple, justement, de Don quichotte est retenu par la mémoire universelle depuis plus de quatre siècles par l'intermédiaire d'oeuvres littéraires, théâtrales, etc., alors que les agissements de l'Inquisition espagnole, entre autres, sont identifiés au pouvoir despotique, intolérant et négationniste, honni, vomi en son époque. Jusqu'à la fin des temps. Voici un fragment de la célèbre œuvre écrite, entre 1610 et 1815, par Cervantès (1547-1616), emprisonné à Alger par les pirates. Ci-dessous l'extrait :
« C'est alors qu'ils découvrirent dans la plaine trente ou quarante moulins à vent ; dès que Don Quichotte les aperçut, il dit à son écuyer :
- La chance conduit nos affaires mieux que nous ne pourrions le souhaiter. Vois-tu là-bas, Sancho, cette bonne trentaine de géants démesurés ? Eh bien, je m'en vais les défier l'un après l'autre et leur ôter à tous la vie. Nous commencerons à nous enrichir avec leurs dépouilles, ce qui est de bonne guerre ; d'ailleurs, c'est servir Dieu que de débarrasser la face de la terre de cette ivraie.
- Des géants ? Où çà ?
- Là, devant toi, avec ces grands bras, dont certains mesurent presque deux lieues.
- Allons donc, monsieur! ce qu'on voit là-bas, ce ne sont pas des géants mais des moulins ; et ce que vous prenez pour des bras, ce sont leurs ailes qui font tourner la meule quand le vent les pousse.
- On voit bien que tu n'y connais rien en matière d'aventures. Ce sont des géants ; et si tu as peur, ôte-toi de là et dis une prière, le temps que j'engage avec eux un combat inégal et sans pitié.
Et aussitôt, il donna des éperons à Rossinante, sans se soucier des avertissements de Sancho qui lui criait que ceux qu'il allait attaquer étaient bien des moulins et non des géants. Mais Don Quichotte était tellement sûr de son fait qu'il n'entendait pas les cris de Sancho et que, même arrivé devant eux, il ne voyait pas qu'il se trompait.
-Ne fuyez pas, lâches et viles créatures, criait-il, c'est un seul chevalier qui vous attaque !
Sur ces entrefaites, un vent léger se leva et les grandes ailes commencèrent à tourner. Ce que voyant, Don Quichotte reprit :
- Vous aurez beau agiter plus de bras que n'en avait le géant Briare, je saurai vous le faire payer !
Là-dessus, il se recommanda de tout son cœur à sa dame Dulcinée, la priant de le secourir en ce péril extrême. Puis, bien couvert de son écu, la lance en arrêt, il se précipita au grand galop de Rossinante et, chargeant le premier moulin qui se trouvait sur sa route, lui donna un coup de lance dans l'aile, laquelle, actionnée par un vent violent, brisa la lance, emportant après elle le cheval et le chevalier qu'elle envoya rouler sans ménagement dans la poussière »
2- Le second est celui de la légende d'Icare. D'après la tradition grecque, Dédale et son fils Icare, retenus prisonniers dans le Labyrinthe de Crète sur ordre du roi Minos, s'en échappent grâce à des ailes de plumes et de cire confectionnées par Dédale. Mais, oubliant les conseils de prudence de son père, Icare vole trop près du soleil. La cire de ses ailes fond, il tombe et se noie dans la mer.
L'aventure d'Icare a fait l'objet d'un film que l'on résume comme suit : un honnête procureur voulait coûte que coûte percer une combine criminelle en haut lieu. Alors il est pris en chasse par les gardiens du temple. Un jour, lors de ses investigations, il découvrit une cassette codée émettant une voix inaudible Toute la nuit, il l'écouta tout en temporisant le son de la voix. A l'aube, il réussit enfin son décryptage. Il comprit qu'il s'agissait d'une opération baptisée Icare mais ne savait pas en détail ladite histoire de l'homme volant. Donc, il téléphona à son amie journaliste. Celle-ci lui narre en détail l'aventure d'Icare. Tout en l'écoutant, il s'approcha du balcon de son appartement. Et là, il reçut une balle en plein front tout juste au moment où son amie lui disait : « Et Icare vole trop près du Soleil…. Bang ! Allo?» Le procureur s'était trop rapproché de la Vérité !!!
NOTES
1- Les anciens de notre village formulaient une supplique à l'adresse de l'Omnipotent, comme suit : Allah yasstourna mène lemdarga, oualmssarga, ouali maâdnach fiha khbar (Seigneur, préserve-nous du caché, le rampant et l'aléa).
Une anecdote, assez connue anciennement dans mon village, rapporte les faits suivants : un jour, un juif et un musulman se dirigeaient au marché. Le juif s'était dégagé d'un besoin. Alors son compagnon se retourna et, révulsé, demanda au juif : «– D'où vient cette puanteur ? Et le juif malicieux d'assurer : – Ça ? C'est la brise de l'aurore. – Ah, bon ! s'étonna son compagnon qui ajouta : – Comment ça serait lorsque il fera jour !»
2- Dans le même ordre d'idées de l'intitulé du présent article, il y a lieu de noter que le général de Gaulle était un manipulateur de haut niveau tant au plan de l'acquisition du pouvoir que de s'y maintenir. En 1961, les événements s'accélèrent en Algérie et en France. En vrac ! D'abord les manifestations du 17 octobre à Paris préparant l'opinion française. Puis, deux mois après la mise à nu décisive définie aux manifestations du 11 décembre en Algérie, soit 7 mois avant le 5 juillet 1962, confortant le choix du peuple algérien pour l'indépendance tout en préparant les pieds-noirs rétifs à celle-ci, au fait accompli. En un mot, le sacré général a réussi à faire d'une pierre deux coups !!.


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