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Addi Lahouari à l'IDRH: La pensée d'Arkoun et d'Al Djabiri revisitée
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 01 - 2011

Le professeur Addi Lahouari commencera sa conférence donnée dans la matinée de samedi à la salle Mahmoud Darwich de l'IDRH en rappelant que l'année dernière trois grands penseurs arabes sont décédés. Il s'agit de Mohamed Arkoun, d'Abdallah Al Djabiri et d'Abou Zeid. Une dame présente allongera cette liste en ajoutant le nom du Koweitien El Baghdadi. Mais la conférence de l'hôte de l'IDRH a porté sur «La raison chez Arkoun et Al Djabiri», deux penseurs maghrébins qui avaient tenté dans leur œuvre une «réévaluation épistémologique du savoir arabe», notamment «le savoir religieux». Le conférencier a rappelé qu'Arkoun s'est employé, tout au long de sa trajectoire de chercheur, à rendre intelligible «l'impensé de la pensée arabe».
Parce que cet «impensé est porteur d'une vision implicite du monde». Autrement dit, expliquera Addi, Arkoun a établi une séparation entre «la dimension mythique» et «la dimension historique» dans la pensée arabe. La première repose sur la foi et la seconde sur l'analyse scientifique. Comparant le discours coranique à celui des autres textes sacrés, Arkoun, selon le conférencier, estime que «la sécularisation est plus facile à entreprendre dans le cas de l'Islam». Pour la simple raison que «le message divin a été adressé à des hommes» dotés d'une histoire et d'une culture. Si cette perspective de sécularisation avait été acceptée par les oulémas, on aurait assisté à une véritable révolution culturelle, remarquera Addi Lahouari. Les fouqahas, en s'accrochant à un patrimoine circonscrit entre le 6ème et le 10ème siècle, passent à côté des richesses que recèlent l'Islam et le texte coranique. Pour Arkoun, selon ADDI, la foi du musulman est en décalage parce que le discours religieux, vieux de plus de dix siècles, a perdu de sa pertinence. L'œuvre d'Arkoun a jeté les bases d'un «projet de théologie moderne», estimera le conférencier. Une théologie, à l'instar de la juive ou la chrétienne, ouverte à la philosophie et aux sciences sociales. Parce que le savoir religieux musulman est médiéval. Addi tiendra à préciser qu'Arkoun était admiratif à l'endroit de ce savoir. Ce qui ne l'empêchera pas de relever que la raison islamique a décliné et qu'elle se trouve confrontée à la question de l'histoire.
Quant à Al Djabiri, Addi remarquera qu'il s'est intéressé à la pensée arabe, contrairement à Arkoun qui a élargi son champ de réflexion au monde musulman. Pour Al Djabiri, le monde musulman a connu deux raisons : une orientale représentée par Ibn Sina et une seconde maghrébine représentée par Ibn Rochd. Ce dernier a été vaincu au Maghreb mais participera à la renaissance du rationalisme philosophique en Europe.
Cependant, l'Europe a rompu avec ce cadre conceptuel au 17ème siècle. Pour Al Djabiri, selon le conférencier, le retard du monde arabe remonte au 12ème siècle et a coïncidé avec la défaite de la philosophie. Addi estimera qu'Al Djabiri s'est arrêté «à la critique du thourath». Lors des débats qui ont suivi la conférence, d'autres aspects de la pensée d'Arkoun et d'Al Djabiri ont été soulevés. Mais Addi insistera notamment sur l'apport de ces deux penseurs qui ont essayé de démontrer que «le savoir dans le monde musulman ne fournit plus les clefs de l'intelligibilité du monde» Et «le fossé est comblé par une surcharge dogmatique».
Dans ce sens, un professeur de philosophie présent dans la salle remarquera qu'en un siècle, les Arabes ont écrit uniquement cinq livres sur la raison. Addi, qui a été très sollicité par l'assistance, conclura ses interventions en insistant sur le fait que «le retard des sociétés arabes réside dans le retard de la philosophie».
«Une philosophie à construire à partir de la sensibilité écrasée par notre identité». Concernant cette identité, auparavant Addi, lors des débats, a indiqué que notre patrimoine est idéalisé et non approprié.


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