La direction du transport de la wilaya d'Oran a délivré cette année 21 agréments pour l'ouverture de nouvelles auto-écoles à Oran. Ces auto-écoles sont venues renforcer les établissements de formation déjà existants et dont le nombre avoisine les 220 auto-écoles réparties sur les différentes communes de la wilaya. Dix autres auto-écoles seront agréées bientôt, apprend-on. Le centre national d'enseignement professionnel à distance assurait des formations d'une durée de trois mois au profit des moniteurs. Cette formation est sanctionnée par un Certificat d'aptitude professionnel et pédagogique d'enseignement (CAPPE). Après un exercice pratique au sein d'une auto-école durant deux ans, les jeunes moniteurs peuvent ouvrir leur propre établissement. La Fédération nationale des transporteurs a plaidé dernièrement en faveur de l'augmentation de la durée d'apprentissage du moniteur à 5 années avant l'ouverture d'une auto-école. Cette Fédération estime aussi que «les auto-écoles rencontrent plusieurs obstacles dans l'accomplissement de leur travail, notamment le manque de circuits d'examen et d'apprentissage et de matériel pédagogique». D'autre part et pour faire face au manque flagrant de circuits de formation et répondre aux besoins des gérants de ces établissements qui ont, maintes fois, demandé la mise à la disposition des écoles de formation de la conduite automobile plus de circuits afin de faciliter leur activité, la direction du transport a décidé d'ouvrir quatre nouveaux circuits de formation. Pour rappel, la fédération des auto-écoles de la wilaya d'Oran a lancé un appel aux services concernés pour lever le gel sur la formation des moniteurs d'auto-écoles. La suspension de cette formation par le Centre national d'enseignement et professionnel à distance (CNEPD),le mois d'octobre 2008 pour changement de programme pédagogique et modification du code de la route, a pénalisé les propriétaires des auto-écoles, qui peinent à trouver des encadreurs et des pédagogues. Selon la Fédération des auto-écoles de la wilaya d'Oran, par manque de personnel pédagogique, la majorité des auto-écoles n'arrivent pas à répondre à toutes les demandes formulées par les candidats d'auto-écoles et risquent même la fermeture. Selon les représentants des auto-écoles, les problèmes sont tout aussi nombreux. Les plus critiques concernent l'uniformisation de la législation relative aux examens du permis de conduire poids lourds « où seule la wilaya d'Alger bénéficie d'une dérogation pour mener uniquement deux épreuves (code et circulation) alors que, dans les 47 autres wilayas, les trois épreuves sont obligatoires dont celle relative aux manoeuvres », affirme M. Aoudia. Autre souci pour ce secteur, le manque flagrant d'examinateurs. En avril 2008, il y avait, au niveau national, 4.700 auto-écoles et 380 examinateurs, actuellement, il dépasse les 6.200 et le nombre des examinateurs a diminué. Signalons, par ailleurs, que l'Union nationale des auto-écoles, relevant de l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), a décidé de fixer les frais du permis de conduire au niveau national, tout en prenant en considération les spécificités de chaque région, à cause des différences des prix exercés par chaque école. Le président de l'Union nationale des auto-écoles a fait savoir que l'Union œuvre à fixer et unifier les frais d'obtention du permis de conduire à travers toutes les écoles du territoire national et ce, dans le but d'aider le citoyen à obtenir son permis de conduire à un prix raisonnable, d'une part, et d'autre part, pour aider les auto-écoles. Selon notre interlocuteur, le prix du permis de conduire sera défini selon les régions du pays et selon les spécificités de chaque région. Le même prix ne sera pas, par exemple, appliqué dans les grandes villes comme dans les petites villes, dans le nord du pays ou dans les villes du sud ou les régions isolées. Ce dernier précise que le prix n'accèdera pas, dans tous les cas, les 20.000 dinars dans la capitale et les autres grandes villes et 15.000 DA dans les régions isolées.
