Abandonné par tous, y compris par ses propres dirigeants, le MOC est en train de vivre une situation des plus délicate. En effet, après le départ de certains dirigeants qui ont annoncé leur retrait au cours de la semaine passée, c'est au tour du coach Cheradi de jeter l'éponge après le match de ce vendredi. Cette situation était prévisible et la défaite subie à domicile face au NAHD n'était que la conséquence logique d'un pourrissement annoncé, issu d'un complot interne qui visait la maison des «Bleu et Blanc» depuis plusieurs mois déjà. Pourtant, le wali, lors d'un dîner avec les joueurs et les dirigeants, mercredi, a promis de débloquer une somme d'un milliard de centimes en faveur du club, tout en incitant les camarades de Fellahi à réagir. Malheureusement, le discours du chef de l'exécutif de la wilaya n'a pas eu l'effet escompté, les joueurs ayant menacé de déclarer forfait pour le match contre le NAHD. Et il aura fallu l'intervention conjointe du président de l'APW, du maire et du DJS pour les convaincre de renoncer à cette menace. Mais ce qui devait arriver arriva, et les camarades du capitaine Khenfsi, livrés à eux-mêmes, non payés depuis quatre mois et traumatisés par les nombreux cambriolages dont ils ont été victimes, ne pouvaient que perdre le match pour se retrouver à un seul point du trio des clubs menacés par la relégation. Toutefois, et au-delà de la question des salaires impayés des joueurs, le problème du MOC semble plus profond quand on sait que le président de la section football, Messaoud Bourfaâ, avait démissionné mardi passé, que le président du conseil d'administration Bouziane est parti en France et que Kamel Madani, l'ex-directeur administratif, s'est retiré. En somme, une véritable démission collective qui ne présageait rien de bon. Après le départ du coach Cheradi, c'est le vide total à la Coupole, siège du club, et les supporters, totalement désemparés, craignent qu'au vu de ces évènements, c'est l'équipe juniors qui sera alignée lors du prochain match à Batna contre le CAB si, d'ici là, une solution d'urgence n'est pas trouvée pour sauver ce qui reste à sauver.
