Tout Tiaret en est encore à se souvenir avec tristesse et émotion de Abdelkader le philanthrope, disparu la semaine dernière à la suite d'une courte maladie. Taïbi Abdelkader, connu pour son amour pour les autres, était un homme de cœur, entièrement dévoué à la cause des démunis et autres laissés-pour-compte. D'abord journaliste pendant de nombreuses années, il se consacre au sortir de la décennie rouge à apporter aide et assistance à tous ceux qui en ont besoin. A la tête d'une association caritative, il volera au secours des femmes, hommes et autres enfants dans le besoin le plus urgent. Nombreux sont ceux qui ont bénéficié soit d'une opération coûteuse aux frais de l'association, soit d'un séjour à l'hôpital ou encore des promenades au profit des enfants nécessiteux. «Souvent, il puisait dans sa propre poche pour aider les gens en détresse matérielle», se souvient avec émotion un ancien SDF. Connu pour son goût prononcé pour les belles lettres, Taïbi Aek avait collaboré avec plusieurs journaux et publications en parallèle à une longue période de militantisme au sein de l'UNJA et les Scouts musulmans algériens. Il est parti sur la pointe des pieds «sans même dire au revoir à ses amis les plus proches», s'émouvait dimanche l'un de ses plus fidèles compagnons. Une cérémonie est prévue prochainement par ses nombreux amis et des militants associatifs pour rendre un hommage comme il se doit à celui qui fut l'un des enfants les plus dignes de l'antique Tihert.
