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Le nucléaire en question
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 04 - 2011

Les conséquences de l'accident nucléaire au Japon sont loin d'être toutes connues mais elles provoquent d'ores et déjà un large débat à propos de la place future de l'énergie atomique. En Europe, le sujet est sur la table dans tous les pays qui recourent au nucléaire pour produire de l'électricité. En France, comme en Allemagne, gouvernements, opinions publiques et mouvements environnementaux rivalisent d'argument pour rejeter ou défendre la sortie du nucléaire. Bien entendu, l'enjeu est aussi économique. Démanteler une filière nucléaire et fermer des centrales, c'est remettre en cause l'existence d'entreprises spécialisées dans ce secteur ou, dans le meilleur des cas, les forcer à se reconvertir.

Vers une concurrence exacerbée dans les pays émergents

Il est encore tôt pour savoir si la sortie du nucléaire est inéluctable dans les pays développés. Certains d'entre eux semblent s'y acheminer à l'image de l'Allemagne où la pression des écologistes est de plus en plus forte. D'autres, comme la Grande-Bretagne ou l'Italie vont certainement revoir à la baisse leurs projets de développement. Aux Etats-Unis, le président Obama doit lui aussi faire machine arrière après avoir repris à son compte les projets de l'administration Bush en matière de nouvelles centrales. De fait, le nucléaire ne va certainement pas disparaître du jour au lendemain mais il est évident que cette industrie va faire face à l'équivalent de ce que fut «l'effet Tchernobyl», c'est-à-dire le gel durable de nouveaux projets ainsi que la remise en question de la fiabilité du parc existant.
A l'inverse, la situation n'est absolument pas la même dans les pays émergents. Qu'il s'agisse de la Chine, de l'Inde ou d'autres pays dont les économies ont un besoin croissant de ressources énergétiques, le nucléaire est vu comme un passage obligé. Relevons aussi que les opinions publiques y ont moins de poids que dans les pays développés ce qui limite l'impact d'éventuelles contestations. A ce sujet, le cas de la Chine est emblématique puisque Pékin a balayé toute idée de remise en cause de ses projets de centrales. Rappelons que ce pays est un importateur net de pétrole et de gaz naturel et que son gouvernement estime que sa sécurité énergétique passe par la construction de nouvelles centrales nucléaires.
La conséquence de ces deux tendances divergentes est évidente. Les grands opérateurs du nucléaire vont devoir d'abord s'adapter à la nouvelle donne en matière de sécurisation accrue du parc de réacteurs dans les pays développés ou dans leur périphérie. On pense aux centrales des ex-pays de l'Est, notamment la Bulgarie ou l'Ukraine, qui sont dans le collimateur de nombre d'organisations écologistes et dont la modernisation va certainement s'imposer comme chantier prioritaire. Ce resserrement du marché dans les pays développés doublé d'une attitude plutôt pro-nucléaire dans les pays émergents va donc exacerber la concurrence à l'export entre les grands acteurs de la filière. Cela posera nécessairement la question du risque de prolifération mais aussi de capacité de ces pays à maîtriser l'énergie nucléaire surtout s'ils n'ont aucune tradition sérieuse en matière de sécurité industrielle.

La sécurité, un facteur essentiel pour juger les offres

La nouveauté, c'est que cette bataille annoncée ne va peut-être pas se jouer uniquement au niveau des prix ou de la question du transfert de technologie. Le savoir-faire en matière de sécurité va certainement jouer un grand rôle. Ainsi, le français Areva ne désespère-t-il pas de voir les autorités des Emirats arabes unis revenir sur l'attribution de la construction d'une centrale nucléaire à un consortium sud-coréen. Rien ne dit que le contrat ne sera annulé mais il se pourrait qu'une place de dernière minute soit faite à Areva qui met en avant son savoir-faire et son historique en matière de sécurité. En tout état de cause, tout pays émergent qui voudra se doter du nucléaire - et cela vaut pour l'Algérie comme pour la Tunisie et le Maroc -, devra se doter des compétences nécessaires pour évaluer les meilleures offres sur le plan de la sécurité des installations (et de la formation) et cela, peut-être même en priorité par rapport aux questions de coûts.


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