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Tunisie: On ne se bouscule plus aux postes frontaliers
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 05 - 2011

Les deux postes frontaliers de toute la frontière Est avec la Tunisie que sont Oum Théboul et El Ayoun dans la wilaya d'El Tarf, qui enregistraient à eux seuls 40 % du flux de passagers vers la Tunisie à longueur d'année, vivent depuis ces trois derniers mois au rythme
d'un net recul des personnes qui se rendent habituellement en Tunisie.
En effet, au niveau de ces deux postes frontaliers, on apprendra auprès des préposés à l'accomplissement des formalités que la moyenne des Algériens qui se sont rendus en Tunisie depuis la révolution du Jasmin en Tunisie, soit un peu plus de trois mois, dépasse légèrement les 20000 personnes alors que pour la même période, l'année passée, leur chiffre était sept fois supérieur.
En somme, une baisse drastique des nationaux se rendant en Tunisie, liée principalement aux derniers évènements que la Tunisie a connus et le conflit en Libye dans la mesure où beaucoup de gens versés dans le trabendo ont, pour le moment, renoncé à leurs activités qui consistaient à acheter des effets pas chers en Libye qu'ils revendaient en Tunisie ou en Algérie.
Se rendre donc en Tunisie concerne principalement ceux qui ont un rendez-vous médical, vont chez des parents ou tâter le pouls pour ceux qui ont l'habitude de s'y rendre.
Pour les gens avertis, les clandestins de la place de la gare à Annaba, El Kala et Oum Théboul transportant les Algériens vers la capitale tunisienne à longueur d'année, sont les mieux placés pour vous renseigner sur cette nouvelle ère en Tunisie et nous recommandent d'éviter de circuler au-delà de neuf heures du soir. Quant aux témoignages recueillis auprès de nombreuses personnes qui se sont rendues en Tunisie ces derniers mois, ils ne prêtent guère à l'optimisme, soulignant que c'est dans la douleur que la Tunisie opère sa mue.
Un médecin nous dira que ce ne sont certainement pas les workshops encore moins les déclarations de bonne intention sur un créneau important pour la Tunisie comme le tourisme qui contrediront la réalité des chocs. Plus explicite, notre interlocuteur ajoute que, dès la tombée de la nuit, la peur commence à vous tenailler avec ces magasins et boutiques qui ferment et toutes ces rues qui se vident. Un magistrat parti en famille en Tunisie il y a deux mois dira qu'il s'est fait délester de son argent en devises, soit cinq cents euros sous la menace par une bande de malfaiteurs.
Un autre parti en voyage de noces avec son épouse dans la capitale tunisienne s'est fait voler sa voiture et en allant déposer plainte, le préposé à son enregistrement lui rétorquera: « Est-ce le moment de faire du tourisme ? »
Les impressions et témoignages sur cette nouvelle atmosphère et cet environnement ne sont pas faits pour rassurer les habitués de la Tunisie, quand bien même, nous ont assuré nos interlocuteurs, les Tunisiens gardent intactes leur courtoisie, leur gentillesse et cette disponibilité quand ils sont sollicités par les Algériens sur quoi que ce soit. Un habitué de la ville de Sousse, chirurgien de son état, en voulant s'y rendre ces jours-ci a pris le soin d'appeler la dame qui loue des studios. Cette dernière lui signifia qu'il vaut mieux ne pas venir, les choses ne sont pas bonnes.
Pour notre part, en nous rendant à la capitale Tunis, l'on aura remarqué la présence des militaires un peu partout dans les endroits stratégiques de la capitale, comme à Bab Djedid, les grandes surfaces comme Carrefour et bien sûr la place Habib Bourguiba. A la Souika où il y a toutes sortes de magasins dans ses longues ruelles aux allures d'une grande Kasbah, on ne se bouscule plus comme avant.
Ecriteaux et graffitis hostiles à l'ancien régime sont inscrits un peu partout alors que de nombreux édifices ayant subi quelque saccage comme l'hôtel Africa sont en train de subir les réparations nécessaires.
Comme libérés de cette chape de plomb de ces années de vicissitudes, les Tunisiens se sentent cependant heureux et transportés, se délectant des fruits de cette nouvelle ère en oubliant les exactions de l'ancien régime policier.
Tout en demeurant jaloux des acquis de leur révolution, les Tunisiens dénoncent cependant ces comportements négatifs, œuvre de délinquants, repris de justice et autres désoeuvrés contre lesquels les services de sécurité mènent une lutte implacable. La grève des éboueurs, ces jours-ci, a fait que des amas d'ordures jonchaient les voies ici et là.
Ainsi donc vont les choses dans un pays tant affectionné et respecté par les Algériens qui lui souhaitent de retrouver toute sa verve, sa quiétude et un bonheur sans borne à la faveur des réformes tous azimuts engagées, en attendant les élections du 24 juillet prochain.


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