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Il est contre le régime parlementaire et défend le salaire des députés : Ziari veut la disparition du Conseil de la Nation
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 05 - 2011

Le président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, ne veut pas d'un régime parlementaire qui serait «dangereux» pour le pays mais estime que l'existence d'un Conseil de la Nation ayant pouvoir de censurer l'APN n'est pas utile. Sur la criminalisation du colonialisme, il déclare, dans un entretien publié hier par notre confrère arabophone «Echourouk», que le moment n'est pas encore venu, mais que cela reste une carte en réserve.
L'argumentaire développé pour justifier le refus du régime parlementaire épouse celui du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem qui a estimé que les Algériens n'étaient pas «mûrs» pour un tel système. Ziari, qui affiche ouvertement sa préférence pour le système «semi-présidentiel» actuel, a donné davantage d'éléments sur cette présumée immaturité des Algériens au système parlementaire. Selon lui, ce système est «dangereux», car il mettra le pouvoir entre les mains du Premier ministre élu par les assemblées élues. On est davantage dans le jugement et l'expression d'une conviction - qui éclaire sur sa vision de la société algérienne - que de l'argument. Ainsi, selon Ziari, l'Algérie ne sera pas mûre avant 3 ou 4 décennies pour un système parlementaire où l'exécutif est tenu de rendre des comptes aux élus du peuple. «J'affirme que sur une durée de 30 à 40 ans, le régime parlementaire restera un danger pour l'Algérie car l'actuelle carte politique donnera un système tribal et régional. Je rejette un tel système même si de par ma fonction je devrais défendre le régime parlementaire qui me rendrait plus puissant que le président de la République. Mais je refuse de jouer avec l'avenir de l'Algérie». Ces «arguments», et M. Ziari ne semble pas s'en rendre compte, sont ceux-là mêmes qui ont été avancés pour justifier la création du Conseil de la Nation qu'il souhaite voir disparaître. Il faut rappeler que le Conseil de la Nation, créé par la Constitution de 1996, comporte un tiers d'élus désignés par le président de la République qui peuvent bloquer des lois indésirables votées par l'APN. La création de ce Conseil de la Nation était un garde-fou supplémentaire en rapport direct avec les législatives de décembre 1991 qui avaient donné, au premier tour, une coloration majoritairement islamiste à l'Assemblée nationale. Pour le pouvoir, le vote de décembre 1991 était considéré comme un signe «d'immaturité» qui a nécessité une Chambre haute pour en contrôler les effets indésirables. Il est frappant donc de constater que les arguments avancés par M. Ziari pour rejeter le système parlementaire sont ceux-là mêmes qui ont justifié la création d'un Conseil de la Nation dont il ne veut pas.
Bensalah a une mission purement technique !
M. Ziari a réduit la mission confiée par le président de la République à Mohamed Bensalah, président du Sénat, à un rôle purement technique et au fait qu'il est le deuxième personnage officiel de l'Etat. «Je confirme que la mission de Bensalah se limite à entendre les propositions et à rencontrer les représentants des partis. Il ne fera rien d'autre que recueillir les propositions, diriger les séances de dialogue et transmettre au président». Dans la foulée, M. Ziari estime qu'il n'est pas «normal» qu'une «assemblée désignée et non élue puisse s'opposer à une loi adoptée par le Conseil de la Nation. Comment est-il possible qu'une assemblée désignée puisse dominer une assemblée élue ?» M. Ziari estime que le Conseil de la Nation «n'est pas nécessaire» et qu'en tout état de cause c'est l'APN qui doit avoir «le dernier mot et non le Conseil de la Nation». M. Ziari, qui n'aime pas la suprématie du Conseil de la Nation et ne veut pas d'un régime parlementaire, botte littéralement quand on lui pose la question de la propension du chef de l'Etat à légiférer par ordonnance. La réponse est d'un juridisme plat : c'est une pratique reconnue par la Constitution, l'Assemblée a le pouvoir de rejeter l'ordonnance (sans débat, faut-il le préciser ?) mais qu'elle n'a pas «voulu créer une crise sans raison».
La criminalisation du colonialisme, une «carte en réserve»
Il trouve par ailleurs que les salaires des députés sont suffisants et que s'ils demandent des augmentations, cela leur sera refusé «à l'heure actuelle». Mais bien sûr, M. Ziari refuse le «populisme» et souligne que les salaires des députés et des dirigeants des grandes entreprises, même s'ils sont élevés, sont un «droit» que personne ne peut contester. Les députés, affirme-t-il, «ne touchent pas de l'argent pour entrer dans un ring et pour s'opposer au gouvernement». Pour les réformes constitutionnelles, M. Ziari estime que les consultations préalables à la rédaction de la nouvelle constitution pourraient aller dans le sens de la limitation du nombre de mandats présidentiels. Mais M. Ziari est pour la non-limitation. A une question sur ceux qui demandent des garanties, M. Ziari a dit qu'il ne comprenait pas. «J'espère que leur intention n'est pas de demander à la France d'être le superviseur de nos réformes… Mais je suis certain qu'il y en a qui le souhaitent». S'agissant du projet de loi criminalisant le colonialisme, M. Ziari a déclaré refuser les «surenchères et les politiques qui consistent à montrer les muscles juste pour les montrer. Nous gardons la carte de la criminalisation du colonialisme que nous sortirons et jouerons en temps voulu… Je ne pense pas que les préoccupations actuelles des Algériens portent sur la criminalisation du colonialisme… Le moment n'est pas opportun pour en parler, quand le moment viendra, il y aura un accord entre le gouvernement et les deux chambres du Parlement pour inscrire le projet».
M. Ziari a qualifié la situation en Libye de très grave. «La position officielle est claire : nous ne nous mêlons pas de leurs affaires internes et on ne choisira pas une partie contre une autre. Si un aventurier algérien ou deux ont été arrêtés, cela n'a aucun rapport avec la position algérienne». Il a estimé que la rébellion tente d'exercer «une pression psychologique sur l'Algérie en lançant des accusations gratuites afin de la pousser dans un camp».


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