Les dernières précipitations enregistrées au cours des toutes dernières semaines et qui se sont succédées sans interruption et à un rythme très soutenu ont été d'un très grand apport aussi bien pour les retenues collinaires, disséminées ça et là, que pour le barrage de «Larouya», situés dans le grand Sud de la wilaya. Ces chutes de pluie interviennent à une période cruciale de l'année, marquée par une hausse très sensible du thermomètre, accentuant davantage l'évaporation des eaux. Copieusement alimenté par deux grands oueds, qui déversent leurs eaux en aval des monts des Ksours, ce barrage d'une capacité de stockage de 120 millions de mètres cubes d'eau vient d'atteindre un taux de remplissage de 110 millions de M3, après une longue période de sécheresse qui s'est traduite par une baisse du niveau des eaux. Destiné à l'irrigation des périmètres agricoles situés en aval de l'ouvrage et de la ville ainsi qu'à celle de la palmeraie, ce plan d'eau s'étale sur plus d'une vingtaine de kilomètres en suivant les méandres des deux oueds qui l'alimentent. Il y a lieu de rappeler que l'aquaculture tient une place de choix depuis que l'Agence nationale des barrages qui s'est installée sur les lieux de l'ouvrage, a introduit la carpe, suscitant ainsi une nouvelle activité très juteuse pour les riverains qui se sont lancés dans la pêche de cette espèce d'eau douce et commercialisée localement. Le poids de certains individus de cette espèce dépasse allégrement les quinze kilogrammes. Reste à savoir si la préparation très délicate de ce met si délicieux est entrée dans les mœurs de nos ménagères si peu habituées à la consommation de poissons d'eau douce.