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Paris conjugue mauvaise foi et cynisme
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 07 - 2011

On rappellera de prime abord que c'est la France qui a été la cheville ouvrière de la rédaction, puis de l'adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies ayant autorisé une intervention internationale en Libye en vue de protéger la population civile de l'utilisation contre elle par Kadhafi de son aviation et d'armement lourd.
Il s'est avéré que les diplomates français, avec la connivence anglo-américaine et d'autres parties ayant participé à la rédaction de cette résolution, se sont arrangés pour que la formulation de son contenu soit assez floue pour, le cas échéant, donner lieu à des interprétations autorisant à outrepasser la seule opération d'instauration de la zone d'exclusion aérienne. Ce que Paris exploite allégrement pour mener une véritable guerre contre Kadhafi et ses partisans.
En Libye, l'objectif de la France est désormais évident. Il ne s'agit plus de protéger la population civile mais de chasser du pouvoir Kadhafi et d'en finir par tous les moyens avec son régime. Ce qui explique que Paris ne veut pas entendre parler d'une solution autre que militaire à la crise libyenne. Pour cela, les autorités françaises s'autorisent toutes les initiatives, y compris de ne pas tenir compte de l'embargo sur les livraisons d'armes à destination de la Libye, décrété par la résolution 1970 du Conseil de sécurité, que la 1973 ne lève nullement tacitement.
Outre qu'elle poursuit à outrance l'offensive aérienne contre le camp de Kadhafi, la France ravitaille en armement l'autre camp, au prétexte que cela est nécessaire aux insurgés pour se défendre.
En fait, la France n'a qu'une seule obsession, celle de précipiter le dénouement du conflit libyen dans un sens propice aux intérêts qui sont les siens. Peu lui importe donc que l'armement qu'elle parachute - puisque c'est le mode opératoire employé - arrive entre les mains « d'insurgés » dont le but final est autre que la seule chute de Kadhafi et de son régime.
Ce qui compte pour Nicolas Sarkozy, c'est que la France soit créditée d'avoir été le pays dont la contribution aura été déterminante dans le renversement du dictateur libyen et la défaite de ses partisans. Cette fixation a des motivations électorales. Qu'elle se réalise en faisant courir le grave risque d'un embrasement pour le Maghreb et le Sahel n'est pas pour le faire reculer.
Le plus cynique dans les agissements français est que Paris a sciemment balisé le terrain à son implication dans le conflit libyen qui va au-delà de ce que le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé. La France n'est pas entrée dans la coalition pour réaliser l'objectif fixé par la résolution 1973, mais pour concrétiser le sien qui est de régler son compte à Kadhafi et imposer sa tutelle aux futurs dirigeants qui vont être en charge de l'après-Kadhafi en Libye. Un calcul qui se moque que la région menace de se retrouver à feu et à sang.
La France ne peut agir comme elle le fait dans l'affaire libyenne que parce qu'elle a, avec d'autres puissances, piégé le Conseil de sécurité en lui faisant voter une résolution qui, sous l'apparence d'avoir édicté la bonne solution pour empêcher Kadhafi d'agresser son peuple, a en fait donné un semblant de légalité internationale à des opérations de tout autre nature qui permettent à Paris de mener sa propre guerre en Libye.


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