Le port de La Marsa, situé à environ une centaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya et à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la ville côtière de Ténès, vit une situation particulière depuis sa mise en exploitation en ce début de ce mois de septembre. En effet cette importante infrastructure portuaire tant attendue, aussi bien par la population locale qui voyait en ce projet une opportunité en matière d'emploi, dans la mesure où la pêche demeure, pour nombreuses familles, une source de revenus non négligeable que pour les armateurs pour leurs activités et surtout toujours en quête de nouveaux abris pour leurs embarcations, pose un problème de taille ; à savoir celui de la sécurité du port. Il faut savoir que le port de La Marsa peut accueillir jusqu'à 120 embarcations dont 25 chalutiers, 65 sardiniers et 30 petits métiers. En effet, selon les mandataires et les armateurs qui fréquentent ce port, en l'absence de services de sécurité (Police) l'insécurité règne en maître des lieux. Alors que les transactions des produits halieutiques entre mandataires et armateurs se font généralement la nuit (entre 23h et 5h du matin), des groupes d'individus n'hésitent pas agresser physiquement les mandataires pour les délester des sommes d'agent importantes destinées à l'achat du poisson. D'ailleurs certains qualifient le port de pêche de La Marsa de «repaire de pirates» en raison de l'insécurité. Selon nos informations, une lettre a été adressée par les opérateurs de ce port au wali, dans laquelle ces derniers demandent la mise sur pied d'une brigade de police au port pour mettre fin à la situation de terreur qui n'a que trop duré. A noter que la direction portuaire a entamé récemment des travaux notamment par la pose d'une clôture et d'un éclairage au port et ce, dans le but de sécuriser le site en attendant l'arrivée des services de sécurité (PAF).
