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Lakhdar Merrakchi, DG de l'ONILEV (Office national interprofessionnel des légumes et viandes): «L'absence de culture de l'interprofession pèse sur certaines filières»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 10 - 2011

Créé par décret en septembre 2009, l'ONILEV, l'Office National Interprofessionnel des Légumes et Viandes, a commencé réellement ses activités au début 2010. Son rôle d'organiser «l'interprofession» et aider les filières et à améliorer leurs performances. Son DG, Lakhdar Merrakchi, dresse, ici, un premier bilan… Amener des opérateurs de divers horizons à travailler ensemble n'est pas une sinécure mais les progrès sont réels… De bons résultats ont été obtenus dans la filière de la pomme de terre où l'on se passe de l'importation de tubercules. Des choses restent à faire. Notamment une «culture de l'interprofession» à acquérir…
Le décret portant création de l'Onilev remonte à septembre 2009. Qu'est-ce qui a été fait depuis ?
Notre Office est chargé de susciter auprès des agriculteurs la création de comités interprofessionnels pour chaque filière dont nous avons la charge, soit la pomme de terre, l'oignon, l'ail, la tomate industrielle, la datte, les agrumes et enfin la filière oléicole. Le travail, à proprement parler, a commencé au début 2010. Les premiers contacts avec les acteurs de l'interprofession ont été pris pour les inciter à se rassembler pour mieux défendre les intérêts de chaque intervenant dans le processus agricole de la production. Et cela sous forme de coopératives ou de groupements à intérêts communs, à la consommation en passant par le transport, le conditionnement, la transformation et même l'importation et l'exportation.
Pour quel résultat ?
Ce travail a pris, vous le devinez bien, un certain temps. Aujourd'hui, nous avons réussi à installer la quasi-totalité des comités interprofessionnels des filières suscités. Ces derniers nécessitent encore un élargissement de la base au sommet en tenant compte de leur professionnalisme avéré. Ce qui n'est pas rien croyez-moi. Nous avons à l'heure actuelle des opérateurs de divers horizons qui commencent à travailler ensemble autour d'une filière. Ils s'écoutent et se concertent mutuellement dans un cadre éminemment positif, ce qui ne peut qu'améliorer les niveaux de production et mieux huiler les circuits de distribution et de confinement notamment. Sur toutes les filières, il reste en fait le comité interprofessionnel des viandes rouges à mettre en place. Nous espérons réunir bientôt les conditions de son installation.
Est-ce que cela fonctionne ?
Maintenant que ces comités existent, il faut les animer, leur donner un vrai plan de charge pour pouvoir évoluer et s'imposer en qualité d'acteurs de premier plan dans le monde de l'agriculture nationale. L'absence de culture de l'interprofession pèse encore sur certaines filières. Il faut faire preuve de pédagogie et de sens de la communication pour faire admettre à des différents opérateurs de penser à leurs intérêts, mais aussi à ceux des partenaires. C'est cela notre travail au quotidien. Nous obtenons des résultats intéressants dans certaines filières à l'image de celle de la pomme de terre, dont l'interprofession est parvenue à fédérer les énergies autour de l'objectif ministériel de 4 millions de tonnes de pomme de terre à l'horizon 2014. Cet objectif sera très certainement atteint. Cela en plus d'un autre qui a consisté à se passer d'importation de ce tubercule. Pour d'autres filières le travail est plus ardu en raison de la spécificité des cultures elles-mêmes et des pesanteurs propres à certaines situations en rapport avec des incompréhensions que nous tentons de lever au jour le jour.
Pourquoi la viande reste toujours un produit hors de portée d'une importante partie de la population algérienne ?
Les prix du poulet sont restés très stables ces derniers temps et oscillent entre 200 et 300 dinars le Kg. C'est là un prix qui sauvegarde les intérêts des producteurs et des distributeurs et leur assure une marge bénéficiaire correcte. Il faut savoir que le prix de revient du poulet tourne autour de 170 à 200 dinars. Nous sommes parvenus à ces niveaux de prix grâce à la formule de la triangulaire qui consiste à absorber le surplus de production via sa conservation sous froid pour ensuite déstocker en période de manque de produits sur le marché. Je vous accorde le fait que l'oscillation, de l'ordre de 100 dinars, est peut-être encore un peu importante, mais c'est tout de même un bon début pour ce qui concerne la régulation de ce produit stratégique. Cette pratique s'inspire de ce qui a été fait, avec succès pour la pomme de terre. Elle a été l'œuvre d'un travail en commun entre les pouvoirs publics et le comité national interprofessionnel de la filière avicole. Nous pouvons faire mieux bien entendu. Nous allons agir sur plusieurs facteurs pour faire baisser les prix de revient. Et c'est très possible. Mais cela passe par une mission de sensibilisation des producteurs aux moyens modernes d'élevage qui optimisent les productions et réduisent les pertes.
Qu'en est-il des viandes rouges ?
La viande ovine produite en Algérie est d'excellente qualité. Le mode de production repose sur un modèle traditionnel qui confère un goût très apprécié de la viande algérienne, mais néglige la question de la quantité. Nous ne faisons pas de l'élevage intensif en Algérie. Résultat : l'offre demeure toujours inférieure à la demande qui, d'ailleurs, s'exprime fortement de manière exceptionnelle durant les jours qui précèdent Aïd El Adha. Ces modes traditionnels d'élevage et de consommation font que la filière viande semble encore à la traîne. Cela dit, les éleveurs ont aussi de vraies préoccupations et beaucoup d'ambitions. J'ai déjà dit que le comité national interprofessionnel de la filière viandes rouges verra bientôt le jour. Je reste convaincu que l'avènement de ce comité apportera beaucoup de réponses et proposera des solutions concrètes au bénéfice de la filière et des consommateurs.
Quelle est, selon vous, la part de l'informel dans le marché des fruits et légumes ? Comment comptez-vous procéder pour lutter contre ce phénomène ?
L'informel n'est pas une spécificité de l'agriculture. Le phénomène est national et touche de nombreux autres secteurs. Cela étant, le monde agricole, de par sa nature, est très concerné. Il va de soi que l'informel est une entrave au développement harmonieux du secteur et peut agir négativement sur l'effort de régulation, puisqu'il est à l'origine de la spéculation sur les prix des produits agricoles. La lutte contre ce phénomène passe nécessairement par l'organisation de l'interprofession. Ce sont les comités interprofessionnels qui, en se renforçant, prendront d'importantes parts de marché et imposeront de fait leur démarché aux producteurs marginaux. En fait, la lutte contre l'informel est fonction de l'efficacité de l'interprofession. Nous y travaillons chaque jour, bien sûr avec la collaboration des différents secteurs concernés, dont le ministère du Commerce. Nous avons conscience que cela ne sera pas de tout repos.


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