Les bonnes conditions météorologiques, qui s'illustrent à travers une mer calme et une quasi-absence de vent, prévalant depuis plus d'une semaine sur la région Ouest du pays notamment, ont poussé nombre de candidats à l'émigration clandestine à tenter la folle aventure. La dernière tentative de traversée vers les côtes de la péninsule ibérique, avortée par les gardes-côtes de la Marine nationale, a été enregistrée dans l'après-midi du jeudi avec l'interception d'une embarcation transportant douze harraga au large du village côtier de Madagh, sur le territoire de la daïra de Aïn El Kerma. Selon nos sources, ces douze candidats à l'émigration clandestine, dont l'âge n'excède pas la trentaine, originaires de la ville d'Oran et ses localités limitrophes, ont pris la mer à partir d'une plage située sur le littoral Est de la wilaya d'Oran, dans la daïra de Gdyel. Ils ont été livrés aux éléments de la Gendarmerie nationale de la daïra de Aïn El Kerma, qui devront se charger de les présenter, probablement aujourd'hui, devant le magistrat instructeur près le tribunal de Aïn El Turck. Moins de 24 heures auparavant, trois embarcations transportant au total 41 harraga ont été interceptées au large des côtes oranaises par ces mêmes éléments. Nos sources indiquent qu'ils ont pris la mer à partir de Kristel et des côtes mostaganémoises. Demeurant en grande majorité dans la région de Chlef, ces malheureux candidats à l'émigration clandestine avaient l'intention de rallier les côtes espagnoles. D'autre part, les éléments des garde-côtes de Ténès ont intercepté, jeudi, vers trois heures du matin, à environ 5 miles des côtes de la ville de Ain Hamadi, une embarcation à bord de laquelle se trouvaient 10 harraga, a-t-on appris de source bien informée. Ces jeunes infortunés, tous originaires de la wilaya de Chlef, qui tentaient de regagner la péninsule ibérique, ont été repérés auparavant par les éléments de la Marine positionnés dans des postes d'observation installés tout au long de la côte chélifienne. L'embarcation a été saisie et les 10 jeunes ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Ténès. Il faut noter que dès que les conditions météo s'y prêtent, tel le cas ces derniers jours, on assiste à une recrudescence des tentatives d'émigration clandestine. Cependant, devant la vigilance des éléments des gardes-côtes, les jeunes harraga jouent avec ces derniers au chat et à la souris en changeant chaque fois de lieu d'embarcation. Au total donc, ce sont 63 harraga qui ont été interceptés en 24 heures.
