En trois matches disputés, le nouveau sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, n'aura concédé aucune défaite avec l'équipe nationale. Au contraire, il comptabilise deux victoires et un nul, alors que les Verts étaient restés sur une période de dix matches sans la moindre victoire. Une traversée du désert qui aura duré plus d'une année. C'est dire que pour un premier bilan, il est positif. Mieux encore, l'équipe a inscrit cinq buts en trois matches. A sa venue en sélection, Halilhodzic avait refusé de disputer le moindre match amical car il s'agissait pour lui de remonter le moral des joueurs, lesquels venaient d'essuyer une élimination de la CAN-2012 suite à une cinglante défaite de 4-0, face au Maroc. Halilhodzic avait donc pris tout son temps pour discuter et communiquer avec les joueurs dont le moral était au plus bas avant de monter au créneau en imposant une discipline de fer. Une fois cette étape consommée, le Bosniaque est passé à un autre stade, à savoir exiger la performance de ses protégés. En ce sens, il les a avertis que les meilleurs seront retenus en sélection d'autant plus qu'il s'était donné un délai de six mois pour dégager un groupe avec lequel il aura à travailler. Il avait indiqué, au mois d'août dernier, qu'il allait être fixé sur ce groupe dès le mois de décembre prochain, soit un délai de six mois. C'est la raison pour laquelle il a sélectionné 31 joueurs et quatre gardiens de but pour l'actuel stage, ponctué de deux matches amicaux, contre la Tunisie et le Cameroun (demain au stade du 5-Juillet). Après le dernier test , Halilhodzic aura procédé à une large revue d'effectif et dans l'objectif d'avoir une idée précise sur le groupe de joueurs qui sera retenu en prévision des éliminatoires de la CAN-2013 qui débuteront le mois de février prochain. Le sélectionneur national a également insufflé un nouvel état d'esprit à l'équipe qui s'est remise à jouer avec ses tripes. Un état d'esprit abandonné après que les joueurs eurent pris la grosse tête à la faveur de la double qualification à la CAN et au Mondial 2010. Les menaces du coach auront secoué le groupe et ébranlé les «vedettes» qui se croyaient intouchables. L'éviction de Boudebouz et la non-convocation de Ziani lors des précédents stages ont donné à réfléchir à des joueurs qui se croyaient indispensables. Halilhodzic a également apporté des changements dans le style de jeu de l'équipe, en privilégiant l'offensive alors que les Verts jouaient auparavant avec la hantise de perdre, se contentant de défendre et de mener des contre-attaques. En ce sens, il continue d'insister sur l'offensive et affirme qu'il reste à la recherche d'un chasseur de but pour concrétiser les nombreuses occasions que se crée l'équipe. Aussi, l'autre atout qui plaide en faveur de Halilhodzic consiste en le retour du public qui semble l'adopter. L'affluence enregistrée au stade Mustapha-Tchaker de Blida dénote de la confiance des supporters algériens en Halilhodzic dont le discours semble persuader les inconditionnels des Verts. Toutefois, l'équipe nationale est loin d'être performante et Halilhodzic en est conscient quand il affirme qu'il reste encore du travail à faire. Quoi qu'il en soit, l'équipe connaît une progression en attendant de confirmer à l'occasion des prochains matches amicaux et officiels. Les joueurs ont recouvré cette confiance qui leur faisait défaut au temps de Abdelhak Benchikha.
