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CONSTAT LOURD, REPONSE LEGERE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 12 - 2011

Face à l'ingérence et au risque d'intervention étrangère, créons un «comité permanent de veille». C'est ce qu'a proposé la dirigeante du Parti des travailleurs. L'intention est louable, d'autant qu'il faudrait être aveugle pour affirmer que ces risques relèvent d'une théorie du complot. Les relations internationales sont faites d'ingérences, de guerres de position, de périodes de calme relatif ponctué d'exacerbations guerrières durant les moments de crise.
Si l'on ne prend pas en compte cette réalité internationale, on serait enclins à ne voir dans l'histoire du monde et des relations entre les Etats et les peuples qu'une succession de complots. Il ne faut pas faire preuve de naïveté sur les intentions démocratiques à géométrie variable proclamées par les dirigeants occidentaux. Le système capitaliste connaît une crise compliquée et cela donne un contexte où les tentations bellicistes trouvent des fenêtres d'opportunités.
On peut donc être d'accord sur le constat dérivant de saines lectures de la dirigeante du PT. On est beaucoup moins enthousiastes pour ses conclusions qui, c'est une évidence, paraissent bien insuffisantes par rapport au constat fait et à sa gravité. Un «comité de veille permanent», cela ressemble fort à une réponse bureaucratique à un très lourd problème politique. Et au demeurant, on peut rétorquer que ce «comité de veille permanent» est déjà assuré par l'Etat et ses structures sécuritaires et de renseignement. Un comité de plus n'y changerait rien. Et encore moins s'il s'agit de créer une sorte de tuteurs super-patriotes qui diraient la bonne parole en mettant en avant les risques potentiels et en occultant le fond des problèmes qui les rendent effectifs.
Les mots doivent cesser d'être vaseux et léonins. En temps de paix comme en temps troubles, le seul comité de veille effectif, efficace et dissuasif est celui de la démocratie. Des choix de politiques économiques et de politique étrangère soutenus par une adhésion populaire librement exprimée, c'est cela qui donne naissance au seul comité de veille et de vigilance qui vaille. Les récents évènements dans la région sont venus confirmer que l'intégrité du territoire et la souveraineté ne sont pas défendues par des élites illégitimes pratiquant l'arbitraire. Bien entendu, on peut continuer à faire des discours alarmistes à foison sur les intentions des puissances étrangères de chercher à casser et à dépecer les nations. Ce ne sera qu'un discours de plus si on refuse de poser les bonnes questions et en termes politiques rationnels.
Ce qui fait la faiblesse des Etats, ce sont moins les actions éventuelles des services étrangers que la nature du lien qu'ils ont avec leurs populations. A moins d'être aveugle, le vrai problème qui se pose est l'existence, après un demi-siècle de dictatures et d'autoritarismes postindépendance, d'une disponibilité chez des pans entiers des populations à accepter une intervention étrangère. Les dictatures ont brisé ce «comité de veille» inné au sein des sociétés, qui a semblé aller de soi après les luttes pour l'indépendance. On constate aujourd'hui qu'il est, lui aussi, soluble dans la dictature, la gabegie et l'autoritarisme.
Il y a bien longtemps que le constat a été fait que la défense de l'indépendance et de la souveraineté est liée à la démocratie et à la citoyenneté. Et il ne faut pas cultiver l'équivoque. C'est en termes de politique nationale et de démocratie qu'il faut traiter la question du risque d'ingérence.


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