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De la nécessité de lutter contre les islamistes et de ne pas les croire
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 01 - 2012

Les islamistes peuvent-ils jouer le jeu de la démocratie ? Non. Il ne faut pas se raconter des histoires, ni les écouter. Les islamistes peuvent épouser la démocratie mais dans le cadre polygame de leurs croyances : elle sera assise à côté du féodalisme, du salafisme et du totalitarisme. Ils peuvent l'utiliser mais comme une chamelle pas comme une favorite. Il ne s'agit pas d'une hypocrisie mais d'un fondement : l'islamisme est un totalitarisme. Il vise la fin de l'histoire, le Califat universel, l'utopie et l'utopie est la seconde raison, après la religion, qui a tué le plus d'humains, par des humains. Au Pouvoir depuis à peine quelques mois, les gens d'Ennahda en Tunisie montrent déjà leur nature : contrôle, abus, vision hégémonique, tendance au contrôle total, refus de l'autre et gentillesse avec les émirats minuscules des salafistes dans les villages et les quartiers.
Les islamistes sont le dernier colis piégé laissé par nos dictateurs en débandade : formés aux écoles des régimes conservateurs, choyés, combattus et donc légitimés, séduits, associés. Et quand le dictateur tombe, ils sont les premiers à se relever pour lui succéder. Les dictateurs, comme l'a écrit le chroniqueur, ne laissent pas après eux des citoyens mais des croyants en colère. Un combat s'annonce donc : celui contre ces voleurs de printemps. Ils n'ont pas raison, ne parlent pas à Dieu à la place de chacun de nous et ne peuvent pas gouverner au nom de la vérité tant qu'ils sont aussi mortels que nous. Il s'agit de rappeler partout que les mosquées ne sont pas des usines, que la terre est pour le travail et pas pour les ablutions et qu'aucun homme n'a la procuration de Dieu pour gouverner en son nom. Il s'agit d'expliquer partout, autour de soi, que les islamistes mangent, vont aux toilettes, ont des désirs et des envies et des tentations et des faiblesses comme chacun. Il s'agit de sauver nos enfants de leurs écoles et d'expliquer, patiemment, la liberté et la souveraineté de l'individu et de ne jamais se sentir coupable sous leurs yeux et leurs fatwas et leurs hurlements, ni reculer devant leur insolence et leurs interprétations.
Les islamistes ne croient pas à l'alternance au pouvoir, car ils estiment avoir raison. Ils ne jugent pas les autres sur leurs programmes mais sur le critère de la « Vérité ». Les islamistes ne lâcheront jamais le Pouvoir, car ils estiment que c'est Dieu qui le leur a donné.
Les islamistes n'admettent pas l'opposition, car ils la voient à travers le filtre de l'Absolu : tout opposant est un opposant aux volontés de Dieu.
Les islamistes ne peuvent pas résoudre les problèmes économiques : leur vision est morale, émotionnelle, visant un logement pour tous, le gazon pour tous, les bananes pour tous et la richesse pour tous mais après la mort. Au paradis. Pas ici.
Les islamistes ne peuvent pas admettre leurs torts, car c'est Dieu qui agit par eux, selon eux.
Ils ne peuvent pas respecter la liberté, car c'est une femme non voilée.
Les islamistes sont populistes et le populisme est un plat qui ne se mange ni froid ni chaud, car c'est une assiette vide avec une bouche pleine.
Les islamistes ne visent pas l'histoire mais sa fin. Ce sont des messianiques : leur but c'est la fin, pas le début.
Ce qu'il faut faire c'est donc constamment rappeler qu'il ne s'agit que d'hommes comme nous tous. Le rappeler dans les villages et les quartiers et les familles et les cafés. Aux chômeurs comme aux attristés et aux femmes qui ont peur de leurs propres corps. Ce qu'il faut c'est ne pas culpabiliser, ni baisser les yeux, ni se cacher, ni changer ses mœurs pour plaire à leur fatwa, ni reculer, pas d'un seul centimètre et sur le plus petit détail de sa vie quotidienne. Ni se sentir amoindri dans son humanité et sa nationalité par leur masse morte et leur nombre. Car s'ils étaient aussi forts, ils auraient fabriqué le printemps arabe au lieu de le voler sur les étalages.


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