En grève depuis le 7 janvier dernier, les étudiants de l'Institut national de la nutrition, de l'alimentation et des technologies agroalimentaires (INATAA) de Constantine vont reprendre les cours aujourd'hui dimanche. L'information nous a été communiquée hier par un porte-parole des étudiants grévistes, qui viennent d'obtenir l'intégration de 3 autres créneaux d'activités où leur diplôme sera valable. «Nous avions demandé 14 domaines supplémentaires qui viendront s'ajouter aux trois que nous avons obtenus l'année dernière, mais le ministère et la fonction publique ne nous en ont délivré que trois. Cela fera désormais 6 domaines où il nous sera possible d'exercer, une fois le diplôme obtenu», a expliqué notre interlocuteur. Celui-ci a tenu à préciser «que les 1200 étudiants de l'INATAA sont conscients de leurs responsabilités et ne cherchent pas à prolonger davantage la grève, comme ils en ont été accusés». Cette dernière réplique semble être adressée à l'endroit des initiateurs de l'appel lancé par les enseignants de l'institut en date du 19 janvier courant. En effet, ces derniers sont montés au créneau en diffusant un communiqué, dont une copie nous a été remise hier, dans lequel ils dénoncent «la situation de blocage des activités de l'institut provoquée par les étudiants» ; tout en se disant conscients de leurs responsabilités pour la sauvegarde de l'institution, ils ont exprimé leur inquiétude profonde pour le déroulement de l'année universitaire. Faisant la genèse de cette grève et les effets produits par la contestation des étudiants de l'institut, les enseignants ont rappelé que les contestataires ont, à chaque fois, été reçus et accompagnés par l'université ainsi que par l'institution ministérielle, «et cela a abouti, ont-ils précisé, à des résultats concrets dans le sens de la valorisation et de la reconnaissance par les secteurs utilisateurs, des diplômes délivrés». «La dernière correspondance de la Direction générale de la fonction publique (DGFP), ont-ils indiqué dans le communiqué, a précisé les secteurs publics de recrutement des sortants de l'INATAA, à savoir le commerce, l'agriculture, l'industrie et la promotion à l'investissement, la formation et l'enseignement professionnel, l'enseignement supérieur, ainsi que beaucoup d'autres possibilités de participation aux concours de recrutement sur la base d'équivalence administrative délivrée par la DGFP. «De plus, poursuit le communiqué, il convient de rappeler que les sortants de l'INATAA sont fortement demandés par le secteur des industries agroalimentaires et ils peuvent développer leur propre entreprise». Et de conclure en affirmant que «les opportunités de recrutement des diplômés de l'INATAA sont multiples et variées aussi bien dans le public que dans le privé». En terminant, les enseignants ont appelé les étudiants à la reprise des études et à faire preuve de discernement en capitalisant les acquis importants. Et il semble que cet appel a été entendu par les intéressés.
