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Mohamed Gharnaout : «Le dinar a bien été dévalué pour atteindre le taux de change cible»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 01 - 2012

L'expert financier Mohamed Gharnaout a fait passer la parité du dinar au détecteur «de tendance». Pour lui ? il y a bien eu dévaluation à la fin de l'année dernière car le dinar a évolué à la baisse face à la fois à l'euro et au dollar. Mais sur l'année ? il n'aura fait que revenir au taux de change effectif ciblé. Dans les faits, il pointe un ascendant de l'exécutif sur les décisions de la Banque d'Algérie, et une complication due à l'inflation importée. Entretien.
Des importateurs se sont plaints de la perte de valeur du dinar au début de l'année 2012 et le président du FCE, Réda Hamiani, a même parlé de dévaluation ce que dément le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui évoque une dépréciation. Comment a évolué la parité du dinar vis-à-vis de l'euro et du dollar ces dernières semaines ?
Les importateurs se sont plaints, à juste titre, de la perte de valeur du dinar car ils sont les premiers à le sentir au moment du règlement de leurs importations. Officiellement, le dinar est pondéré par rapport à un panier monnaies étrangères où l'euro et le dollar représentent l'essentiel. Quand le dinar fluctue dans un sens par rapport à une de ces deux monnaies, il fluctue dans le sens inverse dans l'autre monnaie. En d'autres termes, quand le dinar s'apprécie par rapport au dollar il se déprécie, automatiquement, par rapport à l'euro. C'est ce qu'on appelle la fluctuation naturelle. Par contre, si le dinar s'apprécie ou se déprécie par rapport aux deux monnaies en même temps, cela s'appelle une réévaluation dans le premier cas ou une dévaluation dans le second. Or le dinar a subi en décembre 2011 une dépréciation par rapport aux deux monnaies. Le taux de change de fin de mois du dinar par rapport au dollar américain est passé de 74 à 76 dinars le dollar entre novembre et décembre et il est passé de 98 à 106 dinars l'euro sur la même période. Nous sommes bien face à une petite dévaluation et M Hamiani a raison de l'évoquer. Ce qu'il faut cependant préciser, c'est que le taux de change effectif réel, c'est-à-dire la valeur du dinar qui intègre d'autres paramètres, notamment le différentiel d'inflation avec la zone Euro et la zone dollar, lui est resté stable. Il correspond au taux de change cible que la Banque d'Algérie a voulu rétablir en fin d'année.
Y a-t-il du point de vue des forces de marché une raison pour que la valeur du dinar baisse vis-à-vis de l'euro dans cette proportion ?
Une dévaluation, puisque nous sommes dans ce cas, par essence ne résulte pas d'une force de marché mais d'une décision de politique économique de la part des pouvoirs publics. Dans le cas de notre pays, l'objectif des autorités monétaires reste la stabilité du taux de change effectif réel, le plus souvent arrêté en accord avec le FMI. Pour atteindre cette cible, il fallait donc mettre le taux de change du dinar au niveau de son évolution réelle sur le marché domestique en 2011. Cette évolution annonce donc une dépréciation par le fait des augmentations extraordinaires des salaires intervenues durant l'année et le surcroît d'inflation qu'elles ont provoqué. La dévaluation du dinar par la Banque d'Algérie se justifie également par le fait que le dinar a connu une réévaluation durant le premier trimestre de 2011.
Des commentateurs affirment que le gouvernement fait pression sur la Banque d'Algérie pour déprécier le dinar et rendre les importations plus chères, qu'en pensez-vous ?
Si on prend en considération le fait que ces ajustements, à la hausse comme à la baisse, du dinar se sont faits d'une manière sporadique, on peut déduire, effectivement, qu'il s'agit de pressions extérieures à la Banque d'Algérie. Ce qui conforte cette suggestion ce sont les autres décisions de cette institution, en dehors de la gestion du taux de change. Elle a délaissé quelque peu son objectif primordial de stabilité des prix au profit de la relance économique par le biais de la promotion de l'investissement puisqu'elle devait augmenter les taux d'intérêt débiteurs pour prendre en considération l'inflation mais elle ne l'a pas fait. Si on ajoute à cela le retour au financement monétaire du secteur public et le faible impact de cette politique sur l'emploi, je dirais que la Banque d'Algérie est en train de faire ce qu'on lui dit de faire. Cette illusion monétaire ne peut pas durer indéfiniment. La récente dévaluation du dinar, en renchérissant de fait les importations, va accélérer un peu plus l'inflation
Le renchérissement des importations à cause de la dévaluation gêne la production et l'investissement en Algérie. Êtes-vous pour un taux de change différencié selon la nature de l'importation ?
Je ne suis pas favorable à un taux de change différencié selon la nature de l'importation, c'est-à-dire une sorte de taux de change multiple. Cela a été envisagé au temps du gouvernement de Belaid Abdeslam, mais jamais mis en œuvre. L'Iran l'a pratiqué un temps. Le FMI le déconseille. Cela engendre des distorsions énormes qui seraient difficiles à gérer à long terme et notamment en cas de choc économique comme ceux que le pays a connus en 2006 et 2008.


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