Les corps communs de l'éducation ont tenu, hier, un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau à Alger. Les manifestants arboraient des pancartes sur lesquelles l'essentiel de leurs revendications est mentionné : augmentation des salaires et intégration dans le statut de l'éducation nationale. Venus de plusieurs wilayas pour faire entendre leur voix, près d'un millier de personnes entre travailleurs et représentants de bureaux de wilayas de la coordination des corps communs affilée au syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) ont pu se regrouper à 11 heures du matin alors que de nombreux autres ont été, selon la coordination, «empêchés» de mouvement par les forces de l'ordre particulièrement au niveau de l'école Aïssat Idir. Le porte-parole du SNTE, M. Aït Hamouda, explique à ce sujet que des membres des délégations de Guelma, de Béjaïa et de Constantine ont été interpellés et conduits dans différents commissariats de la capitale pour n'être relâchés qu'à 13 heures. Des bus transportant des manifestants ont été, selon le même syndicaliste, empêchés d'accéder à la capitale à partir de l'Est tôt dans la matinée d'hier. «La plupart ne connaissent pas le lieu du sit-in et ont cru bon de se diriger au siège de leur syndicat à l'école Aïssat Idir sise à place du 1er Mai et c'est là qu'ils ont été dispersés par la force», déclare M. Aït Hamouda. Pour rappel, le SNTE et la coordination des corps communs ont appelé à une grève d'une semaine renouvelable, dont la première a été du 9 au 15 janvier et la deuxième du 16 au 23 janvier. Les responsables syndicaux des corps communs menacent de durcir leur mouvement. Le conseil national de la coordination qui se réunira à la fin du mois décidera des suites à donner.
