C'est à partir de Constantine que le ministre des Ressources en eau assure que le problème d'assainissement de l'eau dans la wilaya d'Oran sera totalement résolu dans une année. « Toutes les communes d'Oran seront alimentées en eau potable d'ici à la fin du mois de mars prochain,» a affirmé le ministre des Ressources en eau, dans un point de presse qu'il a animé, mardi dernier, au siège de la wilaya de Constantine. «Il ne reste que deux communes qui ne l'ont pas été à ce jour, Gdyel et El Karma,» a-t-il souligné. Sellal rappelle que la station d'épuration d'Oran comptabilisera une capacité de 500.000 m3 «alors que la région a besoin d'un maximum de 300.000 m3.» La connexion - eau MAO (Mostaganem-Arzew- Oran) assure elle, toujours selon le ministre, 150.000 m3 «sans compter la station de dessalement d'Arzew.» Il reconnaît cependant, que «toutes les zones concernées par l'assainissement à Oran ne sont pas connectées.» Il assure alors que «ce problème d'assainissement sera totalement réglé dans une année.» Sellal se dit satisfait du travail de la société espagnole (Akba) chargée de la gestion et de la distribution de l'eau dans la capitale de l'Ouest. Il est prévu selon ses prévisions, la construction d'une école de formation spécialisée dans l'eau à Oran, tout autant qu'à Alger et à Constantine. «Il y a des techniques qu'il faut maîtriser,» estime-il. Il rappelle que «la société Suez a commencé à faire des raccordements à Constantine, elles dirigent les raccordements à Alger et à Tipaza, sur la base d'un 2ème contrat que nous avons signé avec elle et elle s'occupe aussi des raccordements des eaux des barrages et du MAO à Oran.» Le ministre s'est déplacé à Constantine pour notamment, régler les problèmes d'alimentation en eau potable de la nouvelle ville Ali Mendjli. Ainsi à la question «y aurait-il urgence pour vous être déplacé en ce temps glacial, à Constantine ?», il a répondu «cette visite a été prévue parce qu'il était urgent de lancer un programme d'AEP dans la nouvelle ville Ali Mendjli.,» Il fait part à cet effet, d'un programme adopté récemment par le gouvernement «pour traiter les problèmes de la nouvelle ville.» Il a été décidé ainsi, selon lui, de rapprocher les programmes inscrits pour la période 2013-2014 à cette année 2012. Abritant actuellement 150.000 habitants, la nouvelle ville de Ali Mendjli aura, selon les prévisions du gouvernement, une population de 400.000 habitants, à l'horizon 2015-2016. «Il est donc urgent de la doter d'infrastructures de distribution et d'assainissement de l'eau, pour une alimentation régulière, en incluant aussi son prolongement par la ville universitaire qui est en construction,» explique Sellal. Il affirme que «la ressource est disponible puisque le barrage de Ben Haroun contient 910 millions de m3. Il est donc rempli à 90%, d'ici avril, il le sera à 95%.» C'est à ses yeux des quantités d'eau «qui couvriront les besoins de la wilaya, sur une dizaine d'années même s'il ne pleut pas.» Le ministre indique par ailleurs, que son secteur a pris en considération les imperfections du barrage de Hamam Grouz (14 millions de m3) qui dit-il «perdait beaucoup d'eau» et ce, en procédant au lancement de son raccordement avec le barrage de Beni Haroun. « Ce qui nous permettra d'alimenter à 100% les deux nouvelles villes, Ali Mendjli et la ville universitaire.» Il est question en outre, selon lui, de lancer d'autres projets pour doubler les 80.000 m3 de capacités de stockage dont dispose la région, pour passer à 180.000 et les tripler à l'horizon 2015-2016. «On doit poursuivre l'effort pour assurer un H24 partout dans la wilaya de Constantine,» dit-il. Il est convaincu que «ça viendra en améliorant les capacités de stockage et l'assainissement.» Il a inspecté à cet effet, le chantier de construction de la station d'épuration à Ali Mendjli. L'effort dont il fait part sera aussi étendu aux besoins de l'agriculture «parce que Constantine est entourée de bonnes terres agricoles,» assure-t-il. Il est question de construire dans la région trois retenues collinaires et de relancer l'étude pour la réalisation «d'un petit barrage» à partir de l'Oued Hmimine. Le ministre a aussi fait un saut à Khroub où il devait s'enquérir du problème de rejet des eaux usées dans l'oued qui cerne la ville. Il est question dit-il «de lancer rapidement l'étude de réalisation d'une station d'épuration pour la fin 2012.» Autre décision, la révision à la hausse des capacités des réservoirs devant être réalisés de «2 fois 10.000 m3 à 2 fois 25.000 m3, pour sécuriser la ville et avoir une souplesse en matière de distribution,» dit le ministre. Arrêtée à 16 milliards de dinars, l'enveloppe de ces investissements connaîtra selon le ministre «une légère révision à la hausse.»
