Le malaise persistant parmi les travailleurs cheminots relevant de la direction régionale ferroviaire de l'Est (SNTF) s'est exprimé hier, par le regroupement à Constantine de l'état-major syndical de la région. Présidé par le secrétaire national à l'organique de la Fédération nationale des cheminots, et en présence d'un membre de l'Union locale-est de l'UGTA, le conclave a réuni les secrétaires généraux des sections syndicales de Sétif, Constantine, Batna, Barika, Jijel et El-Harrouch, pour «dénoncer les agissements néfastes et comportements de certains dirigeants», suivant les termes de la motion adoptée à la fin du regroupement dont nous avons obtenu une copie. A travers ce document, les syndicalistes cheminots de la région-est «accusent les responsables de leur administration de pratiquer l'abus de pouvoir et l'arbitraire, surtout dans le domaine du recrutement, l'indemnité du service permanent, le social livré à lui-même et sans contrôle. Ce qui instaure un marasme sans précédent», indiquent-ils dans cette motion. Les syndicalistes cheminots ont décidé de créer une coordination régionale syndicale «afin, ont-il indiqué, de ne pas laisser le champ libre à certains illuminés, assoiffés de pouvoir, qui cherchent à installer un lobby dans la région. Pour cela nous demandons de remédier à cette situation dans les plus brefs délais, dans l'intérêt des travailleurs et du service au sein de notre région», ont-ils exigé. Contactés hier, des membres de la coordination, notamment Saïd Bahloul qui a été désigné à la tête de cette instance provisoire, ont expliqué que : «compte tenu de l'absence au regroupement de plusieurs syndicalistes de la région, cette nouvelle instance composée de 5 éléments, a été mise en place à l'effet d'examiner et débattre des problèmes socioprofessionnels que rencontrent les travailleurs de la région». Ils ont tenu à ajouter «que les cheminots syndicalistes vont informer leur fédération, la direction générale de l'entreprise, la centrale syndicale et les instances de l'UGTA de la wilaya de Constantine de la nature de ces problèmes dont la persistance et la répétition ont fini par provoquer un véritable malaise au sein des travailleurs de la région-est», disent-ils. Le mot de la fin a été exprimé par un simple cheminot qui a estimé «que la direction générale de l'entreprise doit intervenir pour dégager des solutions et dissiper le malaise. La majorité des travailleurs de la région reste attachée à cette alternative, a-t-il assuré, et les cheminots excluent de recourir à la grève ou à des arrêts de travail pour régler leurs problèmes sachant que cette alternative ne peut servir ni leur intérêt, ni celui de l'entreprise». Après plusieurs et vaines tentatives d'entrer en contact avec le directeur des Ressources humaines de la direction générale de la SNTF, pour avoir son point de vue, nous avons su par l'intermédiaire de son secrétariat, que celui-ci était en réunion avec le directeur général.
