Deux affaires de terrorisme étaient hier au menu du tribunal criminel d'Oran. La première concernait un groupe composé de quatre personnes poursuivies pour «apologie des actes terroristes.» Les faits remontent au 28 décembre 2010, lorsqu'un homme répondant aux initiales H.H. a été arrêté aux environs de Mostaganem, en détention de CD et de tracts incitant au terrorisme. Il a été appréhendé au bout d'une longue filature et mise sur écoute par les services compétents. Outre ces pièces à conviction, un autre élément à charge a été retenu contre le mis en cause : dans le répertoire de son téléphone portable, il y avait le numéro d'un terroriste notoire nommé Smaïl Fethi qui activait dans la région de Boumerdès. Les deux hommes étaient en contact, comme en témoignait l'hitorique des appels émis et reçus exploré par les enquêteurs. Sur la base d'aveux, un autre présumé membre de cette cellule a été intercepté, et qui n'est autre que l'oncle maternel de H.H. Quelques jours plus tard, deux autres suspects tomberont dans les filets dans le sillage de l'opération de démantèlement de ce groupuscule. Hier, le représentant du ministère public a requis 10 ans de réclusion criminelle contre trois accusés, dont H.H. et son oncle, et 8 ans contre un quatrième. A l'issue des délibérations, H.H. et son oncle ont été reconnus coupables d'apologie du terrorisme, écopant de 2 ans de réclusion. Les deux autres prévenus, quant à eux, ont été acquittés. Dès le prononcé du verdict de cette affaire, le tribunal criminel a planché sur un autre dossier impliquant quatre hommes, tous en état de fuite, poursuivis pour, entre autres, «constitution de groupe terroriste armé». Les quatre mis en cause, activement recherchés par les services de sécurité, ont été, au terme d'un procès qui n'aura duré qu'une poignée de minutes, condamnés tous à la réclusion criminelle à perpétuité par contumace.
