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Scandale en Italie : Deux Algériens ligotés, bâillonnés et expulsés vers Tunis
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 04 - 2012

Un cliché d'un algérien candidat à l'immigration clandestine, ligoté et bâillonné avec du scotch puis expulsé de Rome vers Tunis.
Leur point de départ à destination de la Turquie, publié sur Facebook, fait des vagues en Italie. Ils étaient en réalité deux algériens à avoir subi ce traitement particulier qui fait scandale. Honneur à Francesco Spérandeo dont le cliché révèle un traitement routinier inhumain. Sans cette photo, prise par le réalisateur italien, Francesco Sperandeo, l'affaire n'aurait pas eu d'existence médiatique et… politique. Car cela relève de la routine, brutale et humiliante, avec laquelle les candidats à l'immigration clandestine sont traités en Europe. Mais aussi, précisons-le, en Afrique du Nord s'agissant de subsahariens. Les policiers italiens ont eu la «malchance» de voir leur inhumaine routine fixée sur la pellicule par un photographe présent sur le vol Rome-Tunis. Un homme indigné devant tant de brutalités à qui l'on a intimé de «retourner à sa place» et de ne pas entraver une «opération de police normale». Francesco Sperandeo a donc posté sur son compte Facebook une image de cette opération «normale» : «Regardez ce qui est arrivé, aujourd'hui (mardi), sur le vol Rome-Tunis de 9h20. Deux citoyens tunisiens expulsés d'Italie et traités comme des animaux» avait-il écrit en soulignant que les deux hommes avaient du «ruban adhésif sur la bouche et les poignets ligotés par des attaches en plastique». Francesco Spérandeo ne se trompait que sur la nationalité des victimes de l'expulsion, c'était des algériens et non des tunisiens. Mais une erreur compréhensible en raison de la destination de l'avion. Le photographe italien, qui a vu dans le comportement des policiers, une illustration de celle de la «civilisation et la démocratie européennes» s'est particulièrement offusqué de «l'indifférence totale des passagers à bord».
DES EXPLICATIONS POLICIERES SAUGRENUES
Le réflexe humain et professionnel de Francesco Spérandeo a, en tous cas, mis sur la place publique, cette pratique routinière dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle est dégradante et provoqué des réactions scandalisées en Italie. Le chef de la police italienne, Antonio Manganelli a demandé un rapport initial à la police des frontières de l'aéroport de Fiumicino, où ont eu lieu les faits ayant soulevé «une bourrasque de polémique», selon l'agence Ansa. Mais dans la presse italienne, des sources policières «expliquaient» déjà qu'un «masque» a été appliqué aux deux algériens pour «protéger» les autres passagers du vol Rome-Tunis… Selon ces sources policières, les deux hommes résistaient à leur expulsion et «tentaient de s'infliger des blessures à la bouche en se mordant pour cracher du sang sur les gens…En qu'en conséquence, on leur a mis un masque avec du ruban adhésif pour protéger les autres passagers ! L'explication est aussi scandaleuse que les faits eux-mêmes ! En réalité, la méthode utilisée est contraire à la loi et à la Constitution. Elle pourrait donner lieu à des poursuites pour au moins deux infractions : abus de pouvoir et violence privée, la première est passible de 30 mois de prison, la seconde de quatre ans. Ricoardo Noury d'Amnesty International Italie rappelle que les normes internationales des droits humains sont «très précis sur l'usage des dispositifs contraignants durant les opérations d'expulsion forcée afin d'éviter de porter atteinte à l'intégrité physique des personne expulsées». Il a demandé à ce que les autorités apportent des éclaircissements sur ce qui s'est passé.
ALGER ATTEND DES EXPLICATIONS
Le président de la chambre italienne des députés, Giofranco Fini, est sur le même registre et a demandé «urgemment» au gouvernement des explications sur cette affaire. Le vice-président de la commission des affaires européennes et membre de la commission sénatoriale des relations étrangères du Parti de l'Italie des valeurs (IDV), Stefano Pedica, a été plus rude en qualifiant l'évènement «d'indécent». Il a annoncé qu'il comptait interpeller le gouvernement au niveau du Parlement. «Je suis, profondément, indigné. Nous avions assisté à des abus de ce genre, à Guantanamo» en dénonçant une «violation des droits humains fondamentaux, mais aussi du bon sens humain ordinaire et de la décence». Côté algérien, le porte-parole des affaires étrangères, Amar Belani, a réprouvé de «la manière la plus ferme ce genre de pratiques honteuses, dégradantes et inhumaines» et a demandé aux diplomates algériens à Rome de faire les «démarches nécessaires pour obtenir des informations officielles sur le traitement qui aurait été infligé à nos ressortissants». L'APS a cité une source diplomatique algérienne à Rome confirmant que l'Algérie allait demander des explications. La représentation diplomatique attendait une notification officielle des autorités italiennes sur cette affaire, a-t-il précisé.


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