Alors que les travaux de libération de la voie se poursuivaient hier encore au niveau du quartier El-Mouzina, à l'entrée de la ville d'El Khroub où s'est produit la nuit du mercredi dernier, le déraillement de quatre citernes d'un train transportant du carburant, les résultats de l'enquête sur les causes de l'accident n'étaient pas encore connus hier. Durant toute la journée de samedi, nous avons essayé d'entrer en contact avec un responsable de la SNTF pour avoir des informations à ce sujet, malheureusement en vain. Nous nous sommes alors rabattus sur un groupe de cheminots du service de la voie qui nous ont affirmé catégoriquement que les causes du déraillement sont à chercher au niveau de la voie. En effet, nos interlocuteurs qui ont refusé que leurs identités soient révelées, pour des raisons évidentes, ont évoqué l'accident qui s'est produit il y a de cela quelques mois à ce même endroit, en expliquant que l'enquête qui avait été déclenchée à l'époque avait révélé que l'aiguille qui provoque le changement de direction du train d'une voie à l'autre était défectueuse. «Les enquêteurs ont signalé ce problème au service concerné», ont commenté nos interlocuteurs. Cette thèse est corroborée par des révélations du même genre faites par d'autres cheminots sur le site de l'entreprise que nous avons pu contacter. Ceci dit, le travail de dégagement de la voie se poursuivait encore hier. Et selon nos interlocuteurs, cela peut durer encore quelques jours, car la grue de levage à été envoyée dernièrement dans la commune de Draa el Mizan, où s'est produit dernièrement un autre déraillement. Hier, des éléments de la protection civile nous ont signalé que toutes les citernes, au nombre de 10, qui composaient le convoi du train qui a déraillé, ont été acheminés vers la gare de Khroub. Le carburant contenu dans les citernes déraillées sur la voie après l'accident à été transbordé dans des camions citernes de l'entreprise Sonatrach.
