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Analyse d'un coup de pied théorique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 05 - 2012

Rien ne change même avec le changement. Du coup, un paradoxe.Ben Ali a fuit, Moubarak est encagé, Kadhafi lynché, Ali Salah licencié, Bachar encerclé, mais en Algérie, cela ne change pas aux pratiques. Un policier peut donner un coup de pied à un vendeur ambulant comme avant Bouazizi. Sans risques, sans se dire que cela ne se fait plus, sans penser aux conséquences possibles, sans craindre de provoquer une révolution ou la fuite de Bouteflika vers les Emirats. Pour le policier qui a frappé d'un coup de pied, selon les témoins, un vendeur ambulant à Jijel, rien n'a changé. C'est l'idée de base du Pouvoir, rien n'a changé et on ne va pas changer donc. Après Bouazizi, on a toujours l'Etat d'urgence, l'interdiction de manifester, l'ENTV du régime, le faux multipartisme, la corruption et le mensonge et les mêmes gueules au RND, FLN et MSP et les autres de la Oil & fils incorporation. Donc, en bas de l'échelle, quelqu'un peut se dire que je peux donner un coup de pied à un revendeur sans que cela change rien au pays puisque le pays n'a rien subi comme vrai changement.
En même temps, rien ne change avec les immolés. Selon la règle Bouazizi, un homme qui s'immole, c'est un pays qui change, un dictateur qui tombe, un peuple qui se relève et un islamiste qui vole le printemps et une histoire qui se déclenche. Ici, en Algérie, non. A Jijel, le vendeur de cigarettes s'est immolé, il y a eu des émeutes puis c'est tout. Cela ne soulève pas le peuple. Tout juste un quartier. Selon les statistiques, il y a eu cinq tentatives d'immolations en cinq jours à cette date. Depuis l'année dernière, l'Algérie a connu des centaines d'immolations, avec zéro révolution. L'immolation ne change rien sauf l'homme en cendres et la colère en feu. L'émeute aussi ne se change pas en révolution, le pouvoir a compris ce profond divorce entre les classes moyennes, les élites et le monde rural qui ne suit pas les progressistes.
Donc, une année et demie après Bouazizi, un policier algérien peut frapper un chômeur, et un chômeur peut s'immoler mais rien ne change. Rien n'a changé dans la façon de donner le coup de pied et rien ne change quand on le subit et qu'on se brûle.
La conviction profonde du Pouvoir est donc que rien n'a changé, chez lui. Pire, il le dit par la bouche d'Ouyahia qui fait campagne contre le «changement». La raison ? Il sait qu'une partie de la population ne croit pas au changement, qu'une autre partie en a peur désormais. Donc autant les recruter tous en leur disant que le changement est mauvais et que rien ne change en définitive. Le message est donc parvenu au policer qui a donné un coup de pied au chômeur de Jijel : rien ne change, on peut donner un coup de pied avant Bouazizi ou après. Le message est arrivé aux autres Algériens : rien ne change avant une immolation ou après. Rien n'est pas rien. C'est tout.


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