Une affaire de crime était, hier, au menu matinal du tribunal criminel. Les faits remontent à la nuit du 14 juillet 2010, à El-Hassi. La victime, qui reçut deux coups de couteau à la tête et à l'abdomen, succomba à ses blessures peu de temps après. Dans quelles circonstances survint le drame ? C'est la question sur laquelle s'est appesanti hier le tribunal. Le soir du drame, trois hommes, dont l'auteur présumé du crime, proposèrent à la victime, propriétaire d'un kiosque multiservices, un téléphone portable. Il s'agissait d'un appareil volé la veille par cette bande de multirécidivistes notoires. La transaction buta sur un malentendu entre le «receleur» et l'un des trois hommes, l'accusé en l'occurrence. Celui-ci, pour des raisons indéterminées, opposa son «veto» à la décision de céder le téléphone au propriétaire du kiosque, suggérant lui-même un prix bien meilleur. S'ensuit une dispute entre les deux hommes. L'accusé asséna deux coups de couteau, dont un fatal au ventre, à la victime. Au départ de l'enquête, l'auteur du crime et ses deux copains étaient accusés d'homicide volontaire avec préméditation et guet-apens avant que ces deux derniers ne soient mis hors de cause et se muent d'accusés en témoins sans pour autant échapper à la prison où ils furent maintenus pour d'autres affaires. Le représentant du ministère public a requis la réclusion à perpétuité contre l'accusé. Finalement, ce dernier a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle.
