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Alger renoue le lien rompu avec la Banque mondiale… au nom du désendettement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 05 - 2012

Au nom d'une application stricte d'une politique de non-endettement extérieur, l'Algérie s'est retrouvée pratiquement coupée des institutions financières mondiales et notamment de la Banque mondiale. Le contraste est total avec le Maroc et la Tunisie qui entretiennent des relations denses avec l'institution internationale. La situation est d'autant plus paradoxale que le besoin d'expertise est devenu encore plus pressant avec le lancement des grands investissements publics. Les pouvoirs publics ont fini par chercher le moyen de renouer des liens interrompus par une application «aveugle» de la politique de désendettement.
Entre l'Algérie et la Banque mondiale, les relations sont quasiment au point mort depuis près d'une décennie. Sur le site internet de la Banque, au chapitre de la coopération avec l'Algérie, le même et unique projet s'affiche depuis des années : un accord portant sur l'amélioration du système national de statistiques agricoles conclu avec le ministère de l'Agriculture en août 2009. Sinon plus rien depuis 2002 et les nombreux axes de coopération des années 90. Le contraste est frappant avec les pays voisins dont la coopération avec la Banque mondiale semble tourner à plein régime. Au Maroc, par exemple, on dénombre au moins 14 projets en cours d'exécution sans compter la dizaine d'autres achevés au cours des 2 dernières années. Les domaines de coopération couvrent un spectre qui va de l'énergie avec le projet de centrale solaire de Ouarzazate avec un appui à l'ONE à la réforme de l'administration publique en passant par l'éducation, la santé, l'agriculture, la politique de développement de l'eau, les routes et la gestion des déchets urbains. La Tunisie fait encore mieux. Plus d'une vingtaine de projets actifs et conclus depuis 2009. Là aussi, les domaines de l'assistance technique concernent l'éducation, la santé, l'eau, l'énergie, la gestion des déchets ou encore le financement des PME et le développement des exportations. La révolution de jasmin n'a pas enrayé le processus mais a contribué à le réorienter vers une série de projets adoptés en 2011 et consacrés à la gouvernance, au financement des PME et à l'emploi des jeunes diplômés.
UNE APPLICATION DOGMATIQUE DE LA POLITIQUE DE DESENDETTEMENT
L'interruption quasi totale de la coopération entre la BM et l'Algérie tient à une raison très simple : la politique de désendettement tous azimuts adoptée par les autorités algériennes à partir de 2003-2004. Mise en œuvre sans nuances, elle a provoqué une série de dégâts collatéraux au premier rang desquels figure le tarissement presque complet de la coopération avec les institutions financières internationales. La Banque mondiale n'est pas la seule concernée. Des institutions comme la Banque Africaine de Développement (BAD) ont également vu leurs activités se tarir peu à peu et leurs représentations en Algérie réduites à leur plus simple expression. Seules les assistances techniques conclues dans le cadre du programme MEDA de l'Union européenne ont échappé à cette lame de fond en raison à la fois de la signature de l'Accord d'association et de l'absence d'endettement lié aux actions mises en œuvre. Quelques spécialistes, en réalité assez peu nombreux, se sont émus au cours des dernières années des freins imposés à la coopération avec des institutions disposant d'un savoir-faire et d'une expérience considérable. Ils en relevaient le caractère paradoxal dans un contexte où, au cours de la décennie écoulée, l'Algérie mettait en œuvre des programmes d'investissements colossaux sans pouvoir toujours les accompagner de la maturation, des évaluations et des actions de suivi nécessaire.
UN NOUVEAU CADRE DE PARTENARIAT
Lentement, le gouvernement algérien se met à réfléchir à des moyens de débloquer la situation. Sous la supervision du ministère des Finances, une équipe algérienne a été constituée avec des représentants des secteurs ayant marqué le besoin de recourir à l'expertise de la Banque mondiale « dans le respect des priorités affichées dans le programme de développement du Gouvernement» précisait un communiqué des services de M. Karim Djoudi. Cette nouvelle démarche a débouché sur la mise en place d'un cadre de partenariat stratégique (CPS) entre l'Algérie et la Banque mondiale couvrant la période 2011-2014. Le programme, qui se distingue des « formes classiques auxquelles l'Algérie recourait dans le passé» en tant qu'emprunteur auprès de la BM, permettra au pays d'inaugurer « une nouvelle forme de coopération» avec une institution qui fournira, à travers ses experts, « des appuis techniques, sur la base d'une expérience avérée dans les domaines d'appui sollicités». Et pour contourner l'obstacle constitué par l'interdiction de l'endettement, le programme sera «financé entièrement par les ressources budgétaires nationales à travers un instrument novateur qui est l'Assistance Technique Remboursable (ATR)». Cet instrument « innové conjointement avec la BM, répond aux exigences de l'Algérie qui a opté pour une gestion prudente de sa dette et ne recourt plus aux financements extérieurs, conformément à la politique de désendettement adoptée depuis 2004», précise le ministère des Finances.
DES OBJECTIFS AMBITIEUX
Dans le but de rattraper le temps perdu sans doute, le nouveau cadre de partenariat annoncé par les autorités algériennes est extrêmement vaste. Il comprend trois domaines d'intervention principaux dont le premier porte sur le renforcement de la croissance par la diversification de l'économie, y compris la modernisation du secteur financier, la mise en œuvre des stratégies de développement agricole et rural, et l'amélioration du climat de l'investissement, en particulier pour les PME et l'accompagnement et le développement du secteur des télécommunications. Le second volet concerne la promotion d'un développement durable et la réduction des disparités territoriales par le biais d'une assistance technique appuyant la mise en œuvre d'initiatives de protection environnementale, ainsi que l'appui technique à des initiatives gouvernementales visant à réduire les disparités territoriales. Le troisième domaine d'intervention vise le renforcement des institutions de planification économique, de suivi et d'évaluation en fournissant notamment un appui technique aux institutions gouvernementales des différents secteurs pour renforcer leurs capacités de planification, suivi et évaluation ainsi que leur capacité statistique et leur savoir-faire en termes d'évaluation d'impact des programmes publics. Le ministère des Finances a annoncé, il y a quelques semaines, que le lancement de la réalisation des actions retenues dans le CPS a été concrétisé avec la signature de trois premiers accords entre le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et la BM. De nouveaux accords sont également en cours de signature avec d'autres secteurs.


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