La session du baccalauréat 2012 a été caractérisée par une hausse des absences parmi les candidats libres à Oran. Près du tiers des candidats libres s'étaient absentés durant les trois derniers jours de cette session. Sur les 3.117 candidats libres inscrits, 874 candidats ne se sont pas présentés aux centres d'examen. Les candidats libres ont commencé à déserter les salles d'examen dès la deuxième journée des épreuves. La quasi-totalité des candidats absents auraient été dissuadés par l'épreuve des mathématiques. L'épreuve tant redoutée des maths avait donné des sueurs froides aux jeunes candidats. «Les absences massives ont été enregistrées dans les centres d'examen après le déroulement de cette épreuve», soutient un observateur. La tension était perceptible dans les centres d'examen durant la deuxième journée. Il y a eu une centaine de cas de perte de connaissance et de vomissements en particulier parmi la gent féminine. Pour les candidats scolarisés, l'académie a enregistré 134 absents sur 12.716 candidats inscrits. Les deux derniers jours des épreuves ont été également marqués par une présence moins importante de personnel de surveillance dans certains centres d'examen. «A partir de mardi, nous nous sommes retrouvés dans certaines salles d'examen avec seulement trois surveillants», confie un observateur. Quant à la quatrième et dernière journée pour les filières littéraires, elle a connu, selon plusieurs observateurs, des dizaines de tentatives de triche et en particulier dans l'épreuve de l'histoire et géographie. «Des dizaines de candidats avaient demandé lors de cette épreuve la permission pour aller aux sanitaires. Nous avons été contraints de procéder à des fouilles corporelles des candidats», affirme cet observateur. L'administration avait mobilisé initialement 4 à 5 enseignants pour 15 candidats dans chaque classe pour la surveillance des épreuves. Pour la matière d'histoire, les candidats avaient eu droit à deux sujets au choix : la révolution algérienne et les mouvements de libération. Alors que pour la matière de géographie, ils avaient le choix entre la coopération euro-méditerranéenne et les Etats-Unis d'Amérique. Autre fait marquant de cette session, le décès d'un enseignant de mathématiques du CEM Zaki Saïd qui avait été affecté en tant qu'observateur à Tlemcen. Le défunt avait succombé à un AVC au CHU après son évacuation de l'hôpital de Tlemcen. Les syndicats autonomes, notamment le Snapest et l'Unpef, avaient énergiquement dénoncé l'absence de prise en charge de cet enseignant. Les syndicats autonomes ont aussi dénoncé la consistance et la qualité des repas froids distribués sur le personnel de surveillance. «Les repas froids semblaient en conformité avec les conditions d'hygiène, mais la consistance des repas laisse à désirer», regrettent les syndicalistes. Du côté de l'académie, le chargé de la communication soutient qu'aucun incident n'a émaillé les épreuves de cette session à Oran. «Les épreuves se sont déroulées dans de bonnes conditions», précise notre source. Parmi les spécificités de cette session du baccalauréat à Oran, il y a le déploiement de centaines d'observateurs avec une moyenne de dix observateurs dans chaque centre d'examen pour assurer la transparence. La fédération nationale des parents d'élèves a aussi dépêché une vingtaine d'observateurs pour surveiller le déroulement des épreuves. Des agents de liaison ont aussi été mobilisés pour accompagner les candidats pris de malaise aux sanitaires. Les services de sécurité ont également mis en place un dispositif sécuritaire spécial pour surveiller les centres de déroulement. Cette session du baccalauréat a aussi enregistré la participation d'une promotion de l'école des cadets de l'Armée nationale populaire de Dar El-Beïda. Au total, 130 élèves de cette école ont pris part aux épreuves du baccalauréat. Les résultats de cette session du baccalauréat seront connus le 2 juillet prochain.
