Revirement de situation au Mouloudia d'Oran. Belhadj Ahmed, dit «Baba», a chargé son frère d'annoncer sa démission quarante-huit heures après sa nomination au poste de P-DG de la SSPA/MCO. Pour confirmer cette information, nous avons tenté de joindre Baba', mais en vain. Contacté par nos soins, le directeur général de la société, Hacène Kalaidji, nous a affirmé qu'il n'était pas au courant de cette décision . «Ce que je peux vous dire, c'est que pour finaliser la procédure chez le notaire, Baba' s'est présenté chez ce dernier avec trois heures de retard, le mercredi et le lendemain jeudi, il était aux abonnés absents. Pour sa part, Larbi Abdelillah, et comme d'habitude, a fui ses responsabilités, refusant de répondre à nos appels. La raison de la volte-face de Baba' est, selon notre source, relative aux dettes du club. Pour justifier sa décision, Baba' a évoqué de nouveau, l'importance de ce passif financier. Mais avec quelles garanties s'est-il engagé à prendre la société et désigner son staff technique ? Cette nouvelle a fait le tour d'Oran et il semblerait que même les autorités ont été informées de cette décision qui n'arrange point les affaires du Mouloudia. Au moment où tous les fans du MCO attendaient, avec impatience, l'opération recrutement, voilà que le club retourne à la case départ. On croit même savoir que certains anciens joueurs et autres dirigeants auraient planifié de destituer Djebbari de son poste de président du CSA, du moment que le mandat olympique prend fin cette année. Voilà ce qu'on appelle nager dans les eaux troubles et défendre les intérêts personnels au détriment du MCO. Certains sont allés même à nous affirmer que des joueurs ont été contactés pour signer au Mouloudia, mais en contrepartie d'une commission ! C'est grave ! Pour en savoir plus et afin de donner la parole à toutes les parties concernées, nous avons pris attache avec Salem Fodil, le président de la cellule des supporters qui affirma : «Baba et Larbi Abdelillah ont signé le PV de réunion des actionnaires pour porter plainte, en m'accusant d'incitation à la violence. Je me demande pourquoi les autres actionnaires ne l'ont pas fait ? A ma connaissance, Baba' et Abdelillah ont eu une confrontation chez le juge d'instruction pour une affaire de chèque et aujourd'hui, ils semblent liés par une soudaine et étonnante amitié ! Si le regretté Kacem Elimam était de ce monde, il aurait témoigné quant à mon amour pour le Mouloudia. Le public du MCO a compris ce qui se trame autour du club où le conseil d'administration est composé de demandeurs d'emplois'. A présent qu'on parle de démission de Baba', qu'il prenne ses responsabilités». En somme, les fans ne savent plus à quel saint se vouer devant l'impasse dans laquelle se trouve leur club et la situation risque de se compliquer davantage. Les autorités locales sont appelées à intervenir, sans pour autant, se mêler dans la gestion interne du club, mais d'exiger au moins des critères de la part des dirigeants en rapport avec la stature du MCO. N'est pas dirigeant qui veut au Mouloudia d'Oran. Il y a des conditions à respecter obligatoirement pour représenter le MCO, en raison de sa notoriété. Chez les Mouloudéens, toutes couches confondues, ça bouge pour essayer de trouver une solution ou une fin de crise souhaitable au club des regrettés Miloud Hadefi, Douili, Fali Kadda, Bessol, Kacem Elimam, Lahouari Chaila et tous ceux qui ont écrit l'histoire des Hamraouas.
