Le FLN d'Oran, privé d'un lieu où tenir ses réunions, a apparemment décidé de mettre fin à cette situation, en se dotant d'un siège de mouhafadha. Pour des raisons que nous ignorons, le choix s'est porté sur Akid Lotfi pour abriter la nouvelle mouhafadha de l'ex-parti unique, sorti grand vainqueur des dernières législatives du 10 mai dernier. Remarquons que le local, situé sur une des grandes artères de ce nouveau quartier, arborant une enseigne écrite en arabe, a déjà servi de permanence à une liste indépendante dirigée par un élu FLN, actuellement président de l'APW d'Oran. Contacté par téléphone pour nous fournir des explications, un élu refusera l'appellation mouhafadha' et parle de «permanence». Ce qui laisse supposer des calculs se rapportant aux prochaines élections locales qui font déjà parler d'elles dans ce parti. Dans ce sens, on ignore si ce local est la propriété d'un membre du parti ou s'il s'agit d'une location ou d'un prêt. Le FLN a pris l'habitude d'utiliser provisoirement un autre local, appartenant à un promoteur immobilier, se trouvant à un pâté de maisons de celui-là, lors des rendez vous électoraux. Pour revenir au siège de la mouhafada', celle qu'occupe le FLN depuis des lustres, l'ex siège de la célèbre Barclay Banque, se trouvant au boulevard Emir Abdelkader, il est toujours occupé par « le dissident » Abid, ex-député de son parti qui avait même été président de la commission de la Défense dans la défunte APN. Toutes les démarches de Belkhadem et de ses nombreux émissaires, n'ont pas réussi à convaincre Abid de remettre les clefs de ce siège aux autres militants du parti. Signalons que c'est Abid qui devait diriger la liste de son parti dans la wilaya pour les dernières élections du 10 mai dernier. Mais devant ses exigences de vouloir éliminer certains candidats de la liste qui lui a été confiée, la direction du parti a chargé Abdelkader Hadjouj de la tâche, dans des conditions presque catastrophiques. A noter que depuis des années, les militants du parti n'ont pas mis les pieds dans le siège principal de leur parti qui se trouve, par ailleurs dans un état de délabrement très avancé. La Kasma 2 et celle de Saint Eugène avaient abrité, durant toute l'année écoulée, les rencontres du mouvement des redresseurs'. Par contre, les envoyés du SG, devant la persistance d'Abid et de ses quelques partisans de ne pas vouloir leur ouvrir les portes de la mouhafadha, ont pris l'habitude de se retrouver dans certains hôtels de la ville. Est-ce que en se dotant d'un nouveau siège de mouhafadha, le FLN cherche-t-il à appréhender les prochaines locales sous de bons auspices ? Ce n'est pas exclu Mais toujours est-il que le parti quitte le boulevard de l'Emir Abdelkader pour un autre ne portant aucun nom. Ce qui est, sur le plan symbolique, significatif sur sa trajectoire, à la veille de la célébration du 50ème anniversaire de l'Indépendance.
