La desserte de la Corniche enregistre un flux particulièrement important durant la saison estivale. Les moyens de transport en commun réservés à cette ligne ne suffisent pas, à eux seuls, à prendre en charge le rush des estivants. La disproportion est évidente. Pour équilibrer, la direction des Transports renforce, chaque été, cette destination balnéaire, en y injectant des bus supplémentaires. Administrativement, le dispositif consiste en fait à délivrer des «autorisations saisonnières» à nombre de transporteurs des lignes urbaines leur permettant d'activer sur cet iténéraire durant l'été. Pour cette saison, quelque 400 autorisations saisonnières viennent d'être accordées, a-t-on appris auprès du Syndicat national du transport de marchandises et de voyageurs (SNTT). Pour la plupart de ces «saisonniers», l'autorisation est valable exclusivement les week-ends. C'est du reste logique en ce sens que si l'on donne le feu vert à tous ces transporteurs d'assurer le service sur la corniche, 7 jours sur 7, cela risquerait de produire l'effet inverse (un surnombre de bus et donc un encombrement de poids lourds, d'une part, et une mauvaise rentabilité, de l'autre). Ceci sans oublier le déséquilibre qu'entraînerait ce transfert provisoire sur les lignes d'origine (des lignes desservant la ville : U, 51, 11 ) d'où sont issus ces bus. La bonne gestion veut donc qu'on fasse les choses dans la juste mesure. Cependant, l'expérience des années précédentes a montré que ce dispositif d'autorisations saisonnières n'était pas sans faille. D'où, d'ailleurs, une mise au point émise par le SNTT, par la voix de son coordinateur national et secrétaire général du bureau de wilaya d'Oran, M. Bouâdjmi, à l'endroit des instances compétentes. «Nous avons constaté dans les années passées, une indiscipline chez certains transporteurs autorisés à exercer sur la corniche durant la saison. Ils respectaient peu les clauses du contrat. Leur seul souci, c'était la recette. Parmi les griefs retenus contre ces contrevenants, la non-prise en charge des clients à destination de Mers El-Kébir et Aïn El-Turck. En fait, ces transporteurs préféraient faire le «plein» en embarquant seuls les passagers en partance pour les Andalouses en passant par l'autoroute en contournant la ville d'Aïn El-Turck pour faire le maximum d'allers-retours sans marquer les arrêts qui existent sur la trajectoire. La direction des Transports doit sévir contre cet esprit mercantile, en prenant d'ores et déjà les dispositions qui s'imposent. Les usagers, eux aussi, doivent dénoncer ces pratiques», sensibilise le même syndicaliste. D'autre part, le choix du site pour la station de taxis desservant la corniche, à savoir le tronçon longeant le Théâtre de Verdure, côté Rampe du commandant Ferradj, semble sur le point d'être officialisé, à en croire les représentants du SNTT. En principe, la commission de la circulation de l'APC ne saura tarder à «fixer», une fois pour toutes, les taxis de cette desserte à cet endroit, indique-t-on, et ce, au vu du constat des lieux positif après près d'un mois de la délocalisation de cette station qui se trouvait à la Place du 1er Novembre 1954. Le SNTT, en tant qu'intervenant incontournable dans le circuit du transport et de la circulation, a contribué à la réussite de cette opération en jouant le rôle d'intercesseur entre la corporation et les pouvoirs publics. Dernière action du SNTT, dans ce registre, sa dénonciation de cinq cas d'infraction (racolage, non-respect du tour de rôle, stationnement interdit ) qui ont valu aux cinq chauffeurs de taxi mis en cause la comparution devant la commission des sanctions. «Le but recherché est surtout l'impact des sanctions sur les autres, c'est-à-dire l'effet dissuasif», souligne M. Bouâdjmi.
