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En escalade verbale contre le régime syrien : Erdogan sur le sentier de la guerre
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 06 - 2012

Le gouvernement turc est dans une phase d'escalade verbale, à l'égard du gouvernement syrien, après l'incident de l'avion de combat F4 turc abattu, vendredi dernier, par la défense anti-aérienne syrienne et dont l'épave a été localisée dimanche, dans les eaux syriennes à 1.300 m de profondeur. Erdogan est presque sur le sentier de la guerre. Des experts russes voient dans l'incident une provocation pour pousser au conflit.
Alors que des experts russes ont vu dans l'affaire une opération destinée à tester la réactivité de la défense antiaérienne syrienne, Damas parle de «violation flagrante de la souveraineté syrienne». Le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères Jihad Makdessi a indiqué que la DCA a reçu l'ordre «d'abattre tout avion de combat évoluant dans l'espace national à une altitude inférieure à 100 m ». La Turquie d'Erdogan semble tentée d'exploiter l'incident pour entrer dans une escalade pouvant aller jusqu'à l'action militaire. Hier, devant les députés de son groupe parlementaire (AKP), les termes choisis par le Premier ministre turc Tayyip Erdogan, pour parler du régime syrien, ressemblaient à une déclaration de guerre. Ainsi le régime de Bachar Al-Assad est qualifié de «menace ouverte et proche pour la sécurité de la Turquie comme pour son propre peuple». Il a également promis que la Turquie «soutiendra le peuple syrien de toutes les manières nécessaires jusqu'à ce qu'il se sauve de l'oppression, du massacre de ce dictateur sanguinaire et de sa clique». Le Premier ministre turc a admis que le F4 turc a violé «momentanément» et «par mégarde» l'espace aérien syrien, mais il a dénoncé un «acte hostile» et «une attaque lâche du régime Al-Assad». «Il n'y a pas eu le plus petit avertissement, pas la plus petite note provenant de la Syrie. Ils ont agi sans rien faire de tout ça. Et après, ils affirment sans honte qu'ils sont nos amis. Il s'agit d'un acte hostile ».
L'OTAN EN SOUTIEN A ANKARA
Le raidissement turc va s'exprimer au niveau militaire où, a-t-il dit, les règles vont changer à la frontière avec la Syrie. Les forces turques vont désormais réagir à toute violation au niveau de cette frontière.
«Les règles d'engagement des forces armées turques ont désormais changé. Tout élément militaire qui posera un risque et un danger de sécurité à la frontière turque venant de la Syrie, sera considéré comme une cible». La Turquie, qui a fait état d'un autre incident aérien contre un avion de sauvetage, envisage d'interrompre, à titre de représailles, ses exportations d'électricité vers la Syrie et a demandé et obtenu une réunion de l'Otan.
Et ce, au titre de «l'article 4 du traité» de l'Alliance prévoyant que tout pays membre peut porter une question à l'attention du Conseil, quand son intégrité territoriale ou sa sécurité est menacée.
Sans surprise, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a affirmé que la «sécurité de l'Alliance est indivisible. Nous sommes aux côtés de la Turquie, dans un esprit de forte solidarité». Il a qualifié l'attaque contre l'avion turc comme un «exemple supplémentaire du mépris des autorités syriennes pour les règles internationales, la paix et la sécurité, ainsi que pour la vie humaine». Il n'a cependant pas évoqué une intervention militaire.
UN TEST OU UNE PROVOCATION
L'Otan serait aux premières lignes dans cette affaire puisque selon des experts russes, cités par Novosti, le F4 Phantom était en mission pour tester la défense antiaérienne syrienne, pour le compte de l'Otan. Il est probable que dans un contexte jugé hostile, la DCA syrienne a été instruite d'être réactive contre toute intrusion dans l'espace aérien, sans attendre une décision centrale. La défection vers la Jordanie d'un pilote syrien à bord d'un Mig-21 a dû rendre ces règles encore plus strictes. Pour des experts russes, la mission du F4 pouvait consister à «décrypter» le système DCA syrien car le «chasseur volait à très basse altitude ; manœuvre souvent utilisée, lors de ce type d'opérations ». Un autre expert, le président de l'Académie des problèmes géopolitiques de Moscou Leonid Ivachov évoque la possibilité d'une provocation délibérée pour provoquer la guerre. «Ils ont utilisé cette tactique en Libye et en Yougoslavie. (…) Il est fort probable qu'il s'agit d'une provocation… «Si le gouvernement turc ne cède pas à cette pression américaine, cet incident sera résolu (…) par la voie pacifique. Mais s'ils profitent de cette provocation pour contourner les forces de sécurité de l'Onu et pour attaquer, la guerre sera inévitable». Le discours très rugueux d'Erdogan doit être contrebalancé par le fait qu'une partie de l'opinion turque est hostile à la guerre. Mais la situation syrienne est trouble. Et les acteurs régionaux, des pays du Golfe à la Turquie, ont également un jeu trouble qui pourrait, en définitive, leur échapper.


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