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Syrie : Kofi Annan démissionne, le pays s'enfonce
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 08 - 2012

La crise syrienne a franchi en fin de semaine un nouveau pas vers une guerre dévastatrice. La démission jeudi du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, Kofi Annan après cinq mois d'efforts infructueux, jette une ombre sur toutes les tentatives de la communauté internationale pour enrayer le rythme des violences en Syrie et, faire asseoir les protagonistes autour d'une même table pour discuter de l'avenir du pays. Après l'échec de la médiation de la ligue arabe auprès des autorités syriennes, c'est au tour de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU de jeter l'éponge. «J'ai fait de mon mieux», a-t-il déclaré à la presse à Genève. Selon lui, ‘'la militarisation croissante sur le terrain et le manque évident d'unité au sein du Conseil de sécurité ont fondamentalement changé les circonstances pour l'exercice effectif de mon rôle». «Je n'ai pas reçu tous les soutiens que la cause méritait», a-t-il lâché, dépité. Après 16 mois de violences qui ont fait plus de 20.000 morts en Syrie, la sortie sur la pointe des pieds de Kofi Annan du dossier syrien illustre parfaitement les profondes divergences au sein des membres du Conseil de sécurité sur l'attitude à prendre pour résoudre ce conflit, qui risque de s'étendre à toute la région. La Russie, principal allié de Damas, a appelé vendredi à trouver «d'urgence» un successeur à Kofi Annan. Les Etats-Unis, par la voix de Hilary Clinton indiquent que Kofi Annan avait «travaillé sans relâche à la construction d'un consensus», et assuré une fois de plus les Syriens du soutien des Etats-Unis. «Nous restons attachés à la mise en œuvre d'une transition politique rapide telle que conçue par le plan Annan». Un peu plus tôt dans la journée, Washington avait accusé la Russie et la Chine d'être responsables de l'échec de M. Annan, jugeant les veto russo-chinois «hautement regrettables». Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a estimé que cette démission «illustre l'impasse dramatique du conflit syrien»: «l'urgence d'un cessez-le-feu, du départ du président syrien Bachar al-Assad et d'une transition politique (...) est plus pressante que jamais». Pékin, a de son côté, «regretté» vendredi la démission de Kofi Annan, et assuré que la Chine allait continuer de «travailler à une solution politique» au conflit.
L'annonce de la démission de son poste de médiateur de Kofi Annan intervient à la veille d'un vote de l'Assemblée générale de l'ONU vendredi sur une résolution présentée par le groupe des pays arabes, dirigé par l'Arabie Saoudite. Cette résolution dénonce le bombardement des villes rebelles par l'armée syrienne et réclame une transition politique en Syrie. Symbolique, ce vote pourrait, s'il recueille la majorité des voix, faire un peu plus pression sur le régime de Damas.
NAVIRES DE GUERRE RUSSES EN SYRIE
Le projet de résolution, rédigé par l'Arabie saoudite avec d'autres pays arabes, déplore «l'incapacité du Conseil de sécurité» à faire appliquer ses décisions. Il dénonce aussi «l'utilisation croissante par les autorités syriennes d'armes lourdes» dans les villes, notamment le «bombardement aveugle par des chars et des hélicoptères», et demande à Damas de respecter sa promesse de «cantonner ses troupes et ses armes lourdes dans leurs casernes». La résolution réclame la mise en place d'un «organisme provisoire de gouvernement consensuel», ce qui entraînerait de facto le départ de Bachar al-Assad, ainsi que l'organisation d'élections libres.
Par ailleurs, les observateurs politiques et les experts militaires s'interrogeaient vendredi sur l'objectif de la Russie de diriger vers la Syrie des navires de guerre, officiellement en Méditerranée pour des manoeuvres navales, ainsi que leur mission, alors que les combats font rage à Damas et Alep. Ces navires de guerre russes vont faire escale au port syrien de Tartous, où la Russie a une base navale, selon l'Etat major de l ‘armée russe. «Nos navires vont entrer à Tartous pour se ravitailler. Ils vont y passer quelques jours avant de mettre le cap sur le nord-est de la Méditerranée» pour retourner en Russie, a ajouté cette source. Moscou a démenti des informations selon lesquelles ces navires de guerre vont fournir des armes au régime d'Al Assad, frappé d'embargo notamment sur les armes. Des experts militaires russes penchent, eux, vers une autre explication qui serait liée au fait que pour Moscou, le temps d'évacuer ses ressortissants de Syrie est venu. Les navires de guerre doivent arriver en début de semaine prochaine.
Sur le terrain, les combats se sont intensifiés vendredi à Damas et Alep entre les forces armées syriennes et les combattants de l'opposition. Les forces du régime ont pilonné à l'arme lourde vendredi plusieurs quartiers à Damas et Alep, où les combattants de l'opposition continuent à résister à l'impressionnant arsenal militaire déployé par les forces du régime. Mais, à Alep comme dans d'autres villes du pays, les combats et leurs intensité ont jeté sur les routes, des milliers de réfugiés qui fuient les zones de tension, alors que la situation dans tout le pays devient préoccupante sur le plan humanitaire surtout en vivres et en eau. Et, malgré l'intensité des combats, des milliers de syriens ont manifesté vendredi dans plusieurs villes du pays contre Bachar Al Assad. A Alep sous le feu des combats, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans le quartier al-Chaar, dans l'est de la ville en scandant «nous voulons exécuter Bachar», «nous voulons la liberté et la paix». «On descend dans la rue avec pour unique objectif: la libération du pays», affirme Abou Ahmad, un manifestant de 20 ans. Les mêmes manifestations ont été organisées dans les villes de Homs, Idleb, Tartous, Deraa, Qourié et Hama.


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