Le ministre de l'Education nationale, Aboubakr Benbouzid, a, en marge de la journée régionale sur le développement de la santé en milieu éducatif, indiqué à propos de la prochaine rentrée scolaire et en particulier en ce qui concerne le problème de «surcharge», qui va se poser pour les élèves de 1ère année secondaire, que "l'Education nationale s'est préparée à cette situation". Le ministre a expliqué qu'il y aura quelque 200.000 élèves de plus que durant l'année scolaire écoulée (2011-2012) qui vont rejondre les lycées. Une situation qui fait craindre le pire aux syndicats autonomes de l'éducation qui craignent une surcharge des classes avec toutes ses répercutions négatives sur le rendement des enseignants. Le nombre des élèves de l'ancien système et ceux issus de celui de la réforme scolaire ayant fait leur cycle moyen ensemble non sans difficultés en raison de la surcharge des classes (50 élèves par classe dans certains endroits), selon ces syndicats, posera problème, car estiment-ils, les structures d'accueil ne sont pas suffisantes pour absorber tout le monde. Pour le ministre de l'Education qui affirme que les dispositions adéquates ont été prises par son département, seules "3 ou 4 wilayas connaîtront des difficultés". Benbouzid ajoute que son département a réceptionné 100 nouveaux lycées et que 500 autres sont en projet ou en voie de réalisation. Le ministre citera la wilaya d'Alger où, par exemple, 40 lycées sont prévus à moyen terme qui diminueront de la pression, devant porter le nombre d'élèves dans l'enseignement secondaire à 20 par classe. Dans le même ordre d'idée, Aboubakr Benbouzid soulignera que les retards accusés dans la réalisation de certaines structures scolaires sont dus essentiellement au manque d'entreprises de construction qualifiées. L'encadrement, une autre crainte des syndicats de l'éducation qui soulignent que le dernier recrutement par voie de concours de 16.000 fonctionnaires dont 5.000 nouveaux enseignants de lycées pour cette rentrée, est en "deçà" des besoins. Benbouzid répond que de nouveaux recrutements se feront dès novembre prochain. Au sujet de la conférence régionale centre sur la santé en milieux éducatifs, tenue hier à l'Institut Pasteur à Alger, à laquelle était également présent Djamel Ould Abbas, ministre de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la Population, Benbouzid indiquera que la prise en charge des élèves se porte mieux qu'il y a 10 ans. Il regrette cependant que le budget alloué (265 millions de DA) n'est pas suffisant. Ould Abbas évoquera pour sa part les résultats acquis en matière de couverture sanitaire. Il cite les résultats obtenus en ce qui concerne la couverture bucco-dentaire où plus de 82% de la population scolarisée ont subi des visites. Et selon le ministre de la Santé, près de 95% des élèves de première année primaire ont été vaccinés. La rencontre d'hier sera suivie de plusieurs rencontres régionales qui auront pour but de préparer une conférence nationale pour renforcer la santé en milieux éducatifs et définir une stratégie pour les 10 prochaines années, une stratégie qui vise un renforcement de la santé scolaire. Le dépistage de maladies et la prise en charge des élèves atteints sont des soucis majeurs, selon Ould Abbas. Il rappelle qu'il existe actuellement 1.782 unités de soins avec 2.260 médecins, 2.023 chirurgiens-dentistes, 1.365 psychologues et 2.510 paramédicaux. Scolarisation des enfants syriens Les enfants réfugiés syriens seront scolarisés dans les écoles sur simple déclaration de leurs parents. Le ministre a indiqué qu'il a donné des instructions pour que ces enfants soient admis dans nos écoles sans aucune condition et seront scolarisés dans les classes de leur niveau. Seulement pour le moment, leur recensement tarde à se faire. Mais une fois ce problème réglé, ils rejoindront les bancs des écoles.
