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TRENTE-DEUX ANS APRES LE SEISME D'EL ASNAM DU 10 OCTOBRE 1980 : LA NOUVELLE VILLE DE CHLEF N'EN FINIT PAS DE SE RECONSTRUIRE…
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 10 - 2012

Mercredi 10 octobre 2012 jour d'inauguration du colloque international sur la réduction des risques sismiques en Algérie, a coïncidé avec le 32 è anniversaire du séisme du 10 octobre 1980. Plusieurs scientifiques et universitaires ont pris part à cette importante rencontre constituant, assurément, un terrain d'échanges d'idées et d'expériences sur les démarches à adopter lors de la survenue des tremblements de terre, en vue notamment de minimiser, dans la mesure du possible, les dégâts, communiquent les responsables de l'organisme de contrôle technique de la construction (CTC).
Pour rappel, le séisme d'El Asnam du 10 octobre 1980, de magnitude 7,3 sur l'échelle de Richter, s'est soldé par la mort de 2633 personnes, 8369 blessés, et la destruction de 29.747 habitations , laissant 478.949 sans abris, selon les statistiques du CTC de Chlef. Ces mêmes services font savoir que la région est sujette à des tremblements de terre périodiques aux intensités variant entre 5 et 6,7 sur l'échelle de Richter ,et ce de 1922 à 1980, date d'enregistrement du point culminant à ce jour , avec les tragiques conséquences que l'on sait.
C'est que la zone est connue pour son activité sismique permanente, la région de Chlef ayant vécu maints tremblements de terre au cours de son histoire dont ceux successifs et forts de 1922, 1934, 1954, 1980. Ce dernier étant le plus meurtrier ayant quasiment ravagé El Asnam. La ville a été rebaptisée en1981 et porte depuis le nom de Chlef. De magnitude 7,5 sur Richter, le dernier séisme du 10 octobre 1980 a causé plus de 80°/° de destructions et des milliers de morts. Un vaste mouvement de solidarité nationale et internationale s'était aussitôt manifesté à la suite de la catastrophe pour soutenir les Asnamis dans leur dure épreuve. Et grâce aux multiples et louables efforts déployés de diverses institutions étatiques et publiques, dont le concours notamment de l'ANP, des services sanitaires, des citoyens volontaires, etc., la région a pu renaître de ses cendres et relever le défi de sa progressive reconstruction. Les enseignements de cette catastrophe auraient notamment permis la prise de décisions importantes concernant non seulement les opérations de construction dans le Chélif, mais également dans toutes les zones d'activité sismique en Algérie.
C'est ainsi que dans la zone particulière sinistrée de la périphérie de Chlef, diverses études et actions ont été initiées pour la connaissance du comportement des sols, ( microzonation, composition chimique des sous-sols,tectonique des plaques,etc.) aux fins de constructions de bâtisses antisismiques suivant la mise en place d'une réglementation parasismique algérienne appropriée. Un dispositif, il va sans dire, promis à une constante et continuelle évaluation et actualisation au fil des ans, tenant compte, bien entendu, des nouvelles acquisitions en matière de connaissances sismologiques et méthodologies de reconstructions parasismiques.
Dans ce contexte, l'instance du CTC de Chlef s'est hautement illustrée par son apport considérable qui a contribué dans ce domaine à la détermination, notamment, d'un zonage sismique national et la délimitation d'une microzonation sismique urbaine pour le Chef-lieu de la Wilaya et pour huit autres agglomérations urbaines. Lorsqu'on se penche sur le topo général de l'évolution de Chlef, ce dernier fournit, à première vue, l'image d'un type d'urbanisation formée d'une succession de plans d'urgence entrepris immédiatement après la survenue des séismes successifs, et souvent dans la précipitation. C'était le cas hier de la Cité d'urgence, ou de la Cité « La Ferme » érigées à la suite du tremblement de terre de 1954 comme ce fut le cas, après le séisme du 10 octobre 1980, lors de la mise en chantier des nouveaux sites en préfabriqué, entre autres, de Ouled Mohamed, Chorfa, Hai Nasr dit Radar , Hassania, ou Chettia, etc, qui se dressent encore aujourd'hui malgré la date de péremption de durée de vie des constructions du préfabriqué. C'est d'ailleurs la principale préoccupation actuelle des autorités locales et des citoyens chélifiens confrontés aux conséquences des différentes phases des programmes de reconstruction dans la région, caractérisées essentiellement par trois types de constructions: le bâti ancien, rescapé des secousses sismiques, très réduit et comptant le plus souvent des constructions en maçonnerie à un seul niveau; le bâti préfabriqué réalisé dans le cadre de l'important programme d'urgence de relogement dans la zone sinistrée et constitué actuellement de plus de 13 000 chalets pour la seule ville de Chlef; le bâti moderne concernant les constructions édifiées après le 10 octobre et celles ayant fait l'objet de réparations et réfections, suivant une réglementation très stricte découlant des enseignements du séisme ravageur de 1980.
UN COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LA REDUCTION DU RISQUE SISMIQUE
Intervenant dans ce contexte, et suivant désormais une tradition observée sous le parrainage du CTC local à chaque commémoration du seime d'octobre 1980, un colloque international est organisé cette année par la faculté du Génie Civil et d'Architecture de l'université Hassiba Benbouali de Chlef. Ce colloque international portant sur «la réduction du risque sismique» a été inauguré ce mercredi 10 octobre 2012 à Chlef par le wali, en présence des représentants de divers secteurs publics, du corps universitaire, de responsables du CTC, d'ingénieurs et experts en génie parasismique, d'architectes, éléments de la Protection civile, les assureurs, etc., et aussi de chercheurs et experts étrangers
Cette importante rencontre coïncidant avec la commémoration du 32è anniversaire du séisme d'El Asnam de 1980, coïncide également avec celle, par ailleurs, du 40°anniversaire de la création du CTC. Durant deux jours, les participants de divers horizons ont eu à examiner des thèmes axés essentiellement sur le domaine de l'activité sismique du sol, l'étude des comportements humains observés au cours des secousses telluriques et les possibilités de réduction des risques à dégager, compte tenu des enseignements tirés des expériences nationales et internationales.
A cet égard, des échanges d'idées ont été favorisés entre les tenants de diverses expériences des membres de la communauté scientifique spécialisée dans le parasismique, en vue de se concerter sur les études et les recherches les plus récentes dans le domaine, et aussi pour envisager une réglementation cernant les pratiques difficiles rencontrés sur le terrain lors de la mise en œuvre des nouveaux textes normatifs. A ce titre, l'un des objectifs prioritaires du comité d'organisation a été d'impulser les discussions en profondeur entre les différents chercheurs, universitaires et experts, en mettant l'accent sur des sujets spécifiques et des problématiques nouvelles.
D'une manière générale, les thématiques abordées, réparties dans divers ateliers de communication et de travail, ont porté, entre autres, sur :
-L'Aléa sismique et sismologie appliquée : Evaluation de l'aléa, caractérisation des mouvements forts, caractérisation des sites...
-La Dynamique des sols et des fondations : Interaction sol- structure, géotechnique,...
- Les Ouvrages particuliers : Ouvrages d'art, réseaux, installations industrielles...
-La Dynamique des matériaux et des structures : Modélisation numérique, modélisation non linéaire, aspects probabilistes, programmes expérimentaux,...
-La Conception parasismique : Architecture et parti constructif
- Les Règles techniques: Retour d'expériences, évaluation des marges,...
-Le Bâti existant : Diagnostic simplifié in situ, protection (isolation passive ou active),...
-Les Aspects psycho-sociaux-économiques : Ressenti du risque, sensibilisation, gestion urbaine ...
A signaler que les interventions du colloque se sont déroulées essentiellement en français, n'excluant pas celles en anglais ou en arabe suivant leur disponibilité, et les contributions sélectionnées par le Comité scientifique de l'université Hassiba Benbouali de Chlef, indique-t-on, feront l'objet d'une publication ultérieure sous forme d'Actes du Colloque dont la diffusion est promise à une large propagation. Avant de clore, un mot sur le vécu quotidien des Chélifiens dans les sites en préfabriqué dont la durée de validité des chalets résidentiels est périmée depuis fort longtemps, avec tout ce que cela suppose comme risques sur le plan santé. Les Chélifiens gardent toutefois l'espoir en un cadre de vie meilleur, avec les promesses de reconstruction et de relogements définitifs dans le dur, et ce dans un proche avenir. Pour rappel l'Etat a accordé une aide de 128 millions de centimes et des possibilités de prêt bancaire remboursables avec 1 °/° d'intérêt symbolique pour chaque résident dans le préfabriqué pour le remplacement de son habitat précaire, mais pour l'instant les dossiers déposés par les intéressés restent insignifiants. Ces derniers, les démunis surtout, sans grandes ressources que leurs traitements mensuels, craignent que ce montant attribué suffirait à peine à bâtir les fondations d'une demeure ou tout au plus deux pièces… pour des familles relativement nombreuses. Cependant, les promesses d'un cadre de vie autre qui a commencé à se dessiner, permet l'espoir chez beaucoup de citoyens.
Cela est perceptible, notamment, parmi ceux qui se disent enthousiasmés par la perspective des plans de renouveau de la ville de Chlef, qui, de par sa situation géostratégique favorisante, (contrée Centre Ouest située à mi-distance entre Alger et Oran), qui est mis en avant en vue d'en faire un grand carrefour économique du pays. Cela exige l'implication de toutes les parties concernées, et aussi les instances de contrôle du bâti, car il y a malheureusement beaucoup d'édifices construits apparemment sans tenir compte des normes scientifiques parasismiques. Surtout les bâtisses des particuliers, dont notamment les édifices à étages présentant du coup de sérieuses menaces pour eux et pour leurs voisinages, en cas de fortes secousses sismiques. Dieu nous en préserve mais il est dit dans le Coran, à l'attention de ceux, justement, qui font fi de tout, s'en remettent à la seule volonté du Seigneur : « Wa la talqou bi'aydikoum li ‘ettehlouka» (N'allez pas de par vos propres initiatives au devant des catastrophes). C'est de façon claire et nette une responsabilité à assumer pour tout ouvrage sortant des normes entrepris par des constructeurs et les parties, à quelque niveau que ce soit, qui les auraient illégalement autorisés à ériger des édifices présentant d'inquiétants risques, ignorant les exigences minimales à respecter en zone de forte sismicité!
QUOI QU'IL EN SOIT, IL FAUT ESPERER QUE PAREILLES SITUATIONS DE CONSTRUCTIONS ANARCHIQUES ET D'INCIVISME SERAIENT DEPASSEES PROGRESSIVEMENT, ET QUE LES EFFORTS DE TOUS PUISSENT SE CONJUGUER POUR QUE CHLEF PUISSE RETROUVER UN JOUR SON FRANC SOURIRE ET JOUER PLEINEMENT SON ROLE ATTENDU, ET DANS L'ECONOMIE DE LA REGION ET DE CELLE DU PAYS, EN GENERAL.


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