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Mali : un dialogue qui dérange l'agenda des interventionnistes
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 12 - 2012

Après avoir été reçu mardi à l'Elysée par son homologue français, le président ivoirien Alassane Ouattara qui est en même temps président en exercice de la CEDEAO, a déclaré souhaiter que l'intervention militaire au nord du Mali, dont le principe a été accepté par le Conseil de sécurité de l'ONU, ait «lieu au plus vite» et d'avancer qu'elle pourrait être engagée au premier trimestre 2013. En exprimant ce point de vue apparemment au nom de la CEDEAO, le président ivoirien a manifestement visé à bousculer les événements dans la crise malienne dont les développements sont en train de démontrer que le camp des va-t-en-guerre dont il est le plus activiste des porte-parole a beaucoup perdu de son influence au profit des partisans de l'opinion de la solution politique parmi lesquels se range l'Algérie.
Ce n'est pas un hasard de calendrier si Alassane Ouattara s'est rendu en visite à Paris au moment où à Ouagadougou se rencontraient sous l'égide du président burkinabé Blaise Campaoré les représentants du gouvernement malien et ceux du MNLA et d'Ansar Eddine. Il est clair que cette rencontre dérange l'agenda du camp pro-interventionniste parce qu'elle crédibilise l'option de la solution politique, d'autant qu'une convergence s'est dessinée entre les trois délégations qui ont convenu de poursuivre leur dialogue sur la base de l'acceptation de la souveraineté de l'Etat malien, de la reconnaissance de l'intégrité territoriale nationale et du rejet du phénomène terroriste. Cette avancée dans la crise malienne n'exclut pas évidemment qu'il faille tôt ou tard engager une intervention militaire au Nord-Mali pour déloger les groupes armés narco-terroristes qui y sévissent, mais elle donne raison à ceux qui prônent le différé de celle-ci le temps qu'un dialogue malo-malien inclusif lui prépare le terrain et conjure le risque que représente la stratégie «du frapper sur le tas» préconisée par les anti-dialoguistes.
Dans son plaidoyer pour une intervention militaire rapide, le président ivoirien s'est aventuré à prétendre que les armées ouest-africaines disposent du savoir- faire et des capacités matérielles requis pour monter et mener l'opération militaire projetée pour le nord du Mali. Là aussi il faut voir dans sa certitude affichée concernant les compétences de ces armées ouest-africaines une réplique infirmant des propos tenus peu avant tant par Ban Ki-moon que par le commandant en chef de l'Africom qui ont tous deux marqué de la réserve pour une intervention militaire au nord du Mali dont ils doutent que les Etats qui la préparent disposent réellement des moyens et capacités de l'entreprendre rapidement et avec des chances de succès.
En fait, Ouattara tente de torpiller le processus de dialogue qui vient de s'ouvrir sur la crise malienne et s'est rendu à Paris pour s'entendre avec le président français sur la façon de précipiter l'intervention militaire à laquelle Paris tient toujours malgré que les autorités françaises semblent avoir en apparence admis ces derniers temps qu'il y aurait effectivement un temps et une place à la solution politique pour la crise malienne avant l'intervention militaire. L'intention d'accélérer la marche vers l'intervention militaire qui s'est décelée dans la rencontre entre Hollande et Ouattara est celle qui a motivé aussi celle que le président français a eue à l'Elysée avec son homologue tchadien Idriss Deby peu après son entrevue avec Ouattara.
Pour l'intervention au Nord-Mali, la participation de l'armée tchadienne est hautement voulue par Paris pour les raisons que les militaires tchadiens sont censés être familiers de la «guerre du désert» et le Tchad l'Etat offrant la possibilité à la logistique de l'armée française d'être basée au plus près du champ opérationnel. Deby a été très probablement convié à l'Elysée pour se voir demander de mettre fin à ses ambiguës réticences sur l'opportunité de l'intervention militaire au Nord-Mali. Pour cela, l'Elysée a certainement fait miroiter «d'irrésistibles» contreparties. Une agitation élyséenne et africaine qu'Alger observe bien évidemment avec méfiance et qui va très certainement donner lieu à de «franches» explications lors des entretiens qu'auront les présidents Bouteflika et Hollande durant la visite d'Etat en Algérie de ce dernier les 19 et 20 décembre.


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