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Pourquoi ça cale !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 12 - 2012

Ancien ministre de l'Energie et PDG de Sonatrach , Nordine Aït Laoussine, n'est pas loin de considérer que le débat sur le gaz de schiste est oiseux et superflu. Pour lui, le choix de s'en passer n'existe pas et l'Algérie est obligée d'y aller. La production algérienne décline et à moyen terme, à défaut d'une production conséquente qui ne pourrait être assurée que par l'exploitation du gaz de schiste, l'Algérie ne pourra ni satisfaire une demande interne en hausse ni exporter. L'extrême dépendance du pays à l'égard des hydrocarbures n'est pas un scoop : ils représentent plus de la moitié du produit national brut et plus de 95% des recettes d'exportation.
Les anciens PDG de Sonatrach (Aït Laoussine, Attar, Zouiouièche) sont intervenus ces dernières semaines dans les médias algériens pour apporter leur contribution à un débat stratégique. Certains préfèreront utiliser l'expression de «débat vital», les hydrocarbures constituant, hélas, l'essentiel de l'économie algérienne pour ne pas dire toute l'économie. Il faut se féliciter de cette implication des «ex» PDG. L'élément le plus saillant de leurs interventions est l'idée que les réserves sont en déclin et que le gaz et le pétrole de schiste sont la réponse «inévitable». L'Algérie n'a pas le choix, laissent-ils entendre, avec des arguments assez solides et aussi très inquiétants. Car le gaz de schiste pourrait ne pas être le salut escompté. L'Amérique du Nord produit déjà du gaz de schiste et va devenir exportatrice, la Grande-Bretagne se lance et un peu partout la course au gaz de schiste est en train de se mettre en place.
Il va y avoir à moyen terme une quantité considérable de gaz mise sur le marché européen (notre principale destination) et sur le marché asiatique. Les prix du gaz vont s'en ressentir. Il y a donc, même dans l'hypothèse optimiste où l'on trouverait de nouvelles ressources à exporter, de fortes probabilités que cela génère des recettes beaucoup moindres. Ce constat, les experts en hydrocarbures algériens le font eux-mêmes, mais là également on se retrouve dans le fatidique «pas de choix» : il faudra trouver du gaz pour le vendre quitte à ce que cela rapporte moins, c'est mieux que de ne pas avoir de recettes du tout. Un professeur de polytechnique, Chemseddine Chitour, n'hésite pas, lui, à voir dans cette option de gaz de schiste un «canular» et un très «mauvais signal» destiné à donner de fausses assurances aux Algériens. Il estime que le sujet est trop grave et trop important pour être laissé aux gens du secteur des hydrocarbures, présents ou «ex», formant une sorte d'establishment historiquement porté à aller vers l'exploitation maximale des ressources. Il suggère d'aller vers des «Etats généraux de l'énergie» car la stratégie dans ce domaine est tellement importante qu'il faut impliquer tout le monde.
Il est évident qu'un tel débat qui prend un tour anxiogène n'aurait pas cette acuité si l'Algérie avait une économie diversifiée et si elle n'était pas si dangereusement dépendante des ressources fossiles. Un débat sur la stratégie énergétique est donc nécessairement un débat politique sur l'économie algérienne. Il pourrait permettre de changer la question posée par Abdelmalek Sellal. Au lieu de «où est-ce que ça cale ?», on posera enfin la question «pourquoi ça cale ?» et comment y remédier.


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