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L'option politique en recul
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 01 - 2013

La France peut désormais intervenir au Mali avec l'aval du Conseil de sécurité qui a demandé aux Etats membres de l'Onu de soutenir les forces maliennes. L'appel à l'aide formulé par le président par intérim malien en direction de la France a été saisi au vol par François Hollande. Les Américains - qui n'ont confiance ni dans l'armée malienne ni dans les forces de la Cédéao - en ont profité pour donner un coup de pouce à Paris.
L'ambassadrice US au Conseil de sécurité, Susan Rice, connue pour parler sans tergiverser, a expliqué que l'aide militaire demandée par Dioncounda Traoré, dans deux lettres adressées au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et au président François Hollande, se résume à ces mots : «Au secours la France !». Mme Rice a souligné qu'au sein du Conseil de sécurité, il y avait un «consensus clair sur la gravité de la situation et le droit des autorités maliennes de rechercher toute l'assistance possible». La France a donc l'onction de la Maison Blanche. Le président français a immédiatement annoncé la couleur. L'intervention militaire est déjà engagée. La France est bien en «première ligne» contrairement à ce qu'annonçait le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Des précautions de langage de pure forme car Paris a depuis longtemps défendu l'option d'une intervention militaire.
C'est désormais une «victoire» totale de cette option. A relativiser bien entendu. Car ce qui vient de se passer montre qu'au-delà du discours guerrier qui sévit à Bamako et des fanfaronnades du capitaine Sanogo, l'armée malienne n'est pas en mesure de se lancer à la «reconquête» du Nord. Elle ne semble même pas en mesure de tenir le Sud. L'intervention française - à moins de jouer sur les mots - ne se contentera pas d'un soutien logistique ou aérien. C'est une intervention au sens plein pour sauver un Etat malien réduit à sa plus simple expression. Elle risque d'être longue et coûteuse. Quid alors des négociations politiques entre «Maliens» prévues à Ouagadougou et renvoyées à plus tard, si tant est qu'elles se tiennent ? Quand les armes parlent, cela signifie que l'on a cessé de faire de la politique. Encore que les terroristes d'Aqmi et du Mujao ne sont pas sur ce registre.
La seule vraie question - ou mystère - se rapporte à l'attitude d'Ançar Eddine. L'offensive vers le Sud se fait en son nom, ce qui lui fait déjà perdre auprès des membres du Conseil de sécurité son statut d'interlocuteur légitime pour les négociations inter-maliennes. Iyad Ag Ghaly qui a retiré la proposition de stopper les opérations de guerre avait laissé la voie ouverte aux discussions. Mais il est clair qu'une offensive vers le sud du Mali ferme plutôt cette option. D'où des interrogations sur ce qui se passe vraiment au sein d'Ançar Eddine. Iyad Ag Ghaly est-il entré dans une partie - très risquée - pour améliorer ses cartes pour de futures négociations ? Dans ce cas, l'effet est raté puisque «l'offensive» a eu pour effet d'accélérer l'intervention étrangère et notamment celle de la France.
Une autre explication - qui n'est pas sans fondement - expliquerait ce qui se passe par des profondes divisions au sein d'Ançar Eddine. Une partie des dirigeants islamistes targuis refusent, comme l'exige le Conseil de sécurité et comme le demande l'Algérie, de se désolidariser des groupes terroristes. L'option politique est en train de perdre au Mali et la guerre tant redoutée avance à grands pas.


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