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DES «CHEIKHS» HAINEUX ET DES CHEQUES
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 06 - 2013

Pour des croyants éclairés, instruits et vivant dans leur temps, la fatwa des «oulémas» guidés par Youcef Qaradhawi pour le djihad en Syrie ne suscite que du mépris. Les prêches sur commande de ces «oulémas» et leur immense inculture invalident depuis longtemps leur discours. Ne parlons pas de leur vénalité qui les met au service des princes du moment et qui les fait justifier aujourd'hui ce qu'ils refusaient hier. La versatilité au plan politique est déjà un comportement détestable mais quand elle se drape de sceau de la religion, elle devient immonde.
Sur le dossier syrien et en deux ans de guerre meurtrière, les positions politiques sont très divergentes. Elles donnent lieu à des échanges très vifs y compris dans un même courant politique. Ce qui reste de la gauche arabe connaît, par exemple, des déchirements durables avec une situation d'inconfort quelle que soit la position prise. La complexité de la crise syrienne tient à la combinaison d'une crise d'un système autoritaire avec des manœuvres géopolitiques d'une grande ampleur. Il est évident que les positionnements sont différents et contradictoires, selon qu'on privilégie un aspect sur un autre.
Ces déchirements sont cependant les fruits de «positions politiques» qui n'ont pas la prétention de s'ériger en injonction religieuse et encore moins de se décréter en vérité absolue. Ces divergences traversent aussi l'opposition syrienne. Certains segments de cette opposition n'ont pas droit de cité car ils sont rétifs à la transformation de la lutte politique contre le régime en une guerre religieuse ou communautariste. Pour eux, l'entrée de djihadistes en Syrie n'est pas acceptable au nom de la «priorité à la chute du régime» car elle solde, d'emblée, l'avenir de ce qui sera la Syrie. Ou ce qu'il en restera ! Et une fatwa pour le djihad ne fait qu'accentuer cette perte d'avenir. Ces polémiques, souvent dures et violentes, ce qui est normal dans un pays en guerre, ont le mérite de rester dans le domaine du politique. Elles ne convoquent pas la religion, elles se font sur la base d'arguments politiques ou de considérations géopolitiques sur les buts présumés ou réels des intervenants extérieurs.
Avoir des divergences de vue sur la Syrie n'a rien d'hérétique. La terrible imposture des pseudo-oulémas sous la houlette d'un homme sénile et vénal est justement de transformer une position politique en énoncé religieux. Non seulement on appelle les gens à aller au djihad en Syrie mais on décrète les chiites et toutes les autres branches de l'islam non sunnite comme des ennemis. Cela va donc au-delà du régime de Bachar Al-Assad, du Hezbollah ou de l'Iran. C'est un appel immédiat à la guerre civile dans des pays où se côtoient différentes branches de l'islam. C'est un appel aux plus bas instincts et à l'instrumentalisation de l'ignorance. Car si des croyants instruits savent que ces «oulémas» font de la politique en souillant le message religieux, il n'en est pas de même de nombreux jeunes matraqués par un discours simpliste et crétin. Ceux-là prendront à la lettre le message de ces imposteurs et peuvent se transformer en boule de haine contre des voisins qui sont des musulmans légèrement différents d'eux.
LES CONDITIONS SOCIALES ET EDUCATIVES DE NOMBREUX PAYS ARABES CREENT UNE PERMEABILITE A CE GENRE D'APPEL CRIMINEL ET ODIEUX. CAR UN MESSAGE QUI NE REND PAS LES GENS MEILLEURS ET LES RABAISSE AU RANG DE BETE SAUVAGE EST INDIGNE D'ETRE QUALIFIE DE RELIGIEUX. AU CAIRE, DES CHEIKHS PEU SAGES ONT EDICTE UNE FATWA SUR COMMANDE. ILS L'ONT FAITE PAR HAINE ET TRES PROBABLEMENT POUR DES CHEQUES !


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