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L'armée tentée par la manière forte : Après l'Aïd, le sang en Egypte ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 08 - 2013

Le bras de fer se poursuit en Egypte où, malgré les menaces du pouvoir en place, les partisans du président destitué, Mohamed Morsi, ont fêté l'Aïd en manifestant. L'impasse est totale. Après l'Aïd, le déblocage pourrait se faire… dans le sang !
La veille de l'Aïd, le pouvoir mis en place par l'armée avait annoncé «l'échec de la médiation internationale» et avait demandé aux manifestants de lever leur sit-in à Rabaa Al Adawiya et place Ennahda. Les défenseurs de la «légitimité constitutionnelle» ont refusé d'obtempérer. Ils ont célébré l'Aïd sur les places en organisant de véritables kermesses pour les enfants ramenés par leurs parents sur les lieux de rassemblements. Les alentours de Rabaa Al Adawiya ont connu une affluence encore plus forte durant le premier jour de l'Aïd. Hier, les partisans du président Morsi ont manifesté à nouveau après la prière du vendredi, au Caire comme dans de nombreuses villes du pays. Les menaces d'une dispersion par la force n'ont pas dissuadé «l'Alliance nationale contre le Coup d'Etat et pour la Démocratie» d'appeler à de nouvelles manifestations jusqu'au rétablissement de la légitimité constitutionnelle. De son côté, le pouvoir désigné par les militaires ne cesse de marteler qu'il allait entreprendre la dispersion des deux grands rassemblements du Caire en œuvrant à «limiter les pertes». Mais les deux précédentes interventions de l'armée et de la police contre les manifestants se sont soldées par des carnages qui ont fait de très nombreuses victimes, ce qui n'augure de rien de bon.
Un discours anti-Frères musulmans est massivement desservi par les médias égyptiens appelant carrément à «écraser» les rassemblements. Mais le pouvoir égyptien, qui a obtenu des prises de positions complaisantes des Occidentaux -ils se sont en général abstenus de parler de coup d'Etat-, sait qu'un nouveau carnage aura un coût élevé. Les «civils» installés par les militaires sont tiraillés entre partisans de la ligne expéditive et ceux, à l'instar de Mohamed ElBaradei, qui craignent pour leur image de «libéraux».
IMPASSE
Mais face à la situation d'impasse, le général Al-Sissi, celui qui détient la réalité du pouvoir, pourrait être tenté de débloquer la situation en recourant à la manière forte. La détermination des manifestants pro-Morsi n'ayant pas faibli après plus d'un mois de manifestations, malgré la rudesse du mois de carême, ce déblocage risque d'être sanglant. Et de faire passer la crise égyptienne à une autre dimension, beaucoup plus dangereuse. Le coup d'Etat du 3 juillet a créé une polarisation politique sans précédent entre l'armée et les Frères musulmans. Les Occidentaux ont essayé, en vain, de convaincre les Frères musulmans d'accepter «l'état de fait» et de participer au processus politique. Mais pour les Frères musulmans, ce serait accepter de valider un coup d'Etat et le retour du «système policier» de Hosni Moubarak. Pour l'armée, un retour, même formel du président Morsi comme le suggéraient certaines propositions, passerait pour une défaite et pourrait avoir des conséquences durables sur son statut dans le système égyptien. Deux positions inconciliables sur fond de véritable division du pays en deux, entre pro-Sissi et pro-Morsi. Le pouvoir mis en place par l'armée a constamment reculé l'échéance dans l'espoir de voir les rassemblements faiblir par lassitude. Or, les choses ne se déroulent pas conformément aux prévisions. La réactivité, inattendue par les militaires, des Frères musulmans en organisant des manifestations et des rassemblements permanents, entrave la mise en application de la feuille de route du général Sissi. La prédiction que les rassemblements iraient en faiblissant ne s'est pas réalisée, bien au contraire. Les Frères musulmans ont gagné des soutiens au-delà de leur électorat.
LA STABILITE DU PAYS MENACEE
Le coup d'Etat du 3 juillet censé «débloquer» la crise a créé un nouveau blocage, beaucoup plus dangereux. L'armée pourrait décider «d'en finir» après la fin officielle des fêtes de l'Aïd, soit demain dimanche. Le Premier ministre par intérim, Hazem el-Beblawi, a annoncé la couleur : «Nous approchons du moment que nous préférerions éviter». «Le gouvernement veut donner aux manifestants, notamment ceux qui sont raisonnables, une chance de réconciliation et l'opportunité de chercher la voie de la raison», a-t-il indiqué dans un communiqué. A Rabaa Al Adawiya comme place Ennahda, la réponse est venue en forme de défi : on ne bougera pas. Des barricades de briques et de sacs de sable ont été mis en place au niveau des principaux accès aux deux places. Après les fêtes, le sang ? Beaucoup d'Egyptiens le craignent.
Crisis Group parlant de la tentation de l'armée et de la coalition hétéroclite qui les soutient de profiter de la situation pour créer un «nouvel ordre» politique qui marginalise les «perdants». Le prix à payer, avertit Crisis Group, est une «mise en péril de la stabilité du pays» et «un retour à la normale qui devient hors de portée». Cette fois-ci, le «coût de l'échec pourrait bien inclure une violence à un niveau jamais connu en Egypte depuis le début des années 1990».


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