Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki a indiqué, hier, que certaines administrations ne reconnaissent, toujours pas, les diplômes délivrés par les établissements du secteur. Il a qualifié une telle attitude d' «inadmissible», tout en soulignant que ces établissements sont étatiques et ils délivrent des diplômes d'Etat. Néanmoins, il a reconnu que certaines écoles privées de formation professionnelle délivrent des documents à leurs apprenants, sans même disposer d'agréments ou encore sans respect des cahiers des charges, quand il s'agit d'établissements agréés. Il s'exprimait, hier, au cours d'une conférence de presse, depuis Tizi Ouzou, à l'issue d'une visite de travail et d'inspection, dans cette wilaya qui l'a conduit sur plusieurs établissements, en chantier ou en exploitation. Le ministre a précisé que certains diplômes, nouvellement lancés, dans le cadre de la nouvelle carte de formation, attendent l'aboutissement des procédures de reconnaissance par la fonction publique. Sur un autre registre et abordant le faible engouement des jeunes pour les offres des établissements de la formation professionnelle, le ministre a reconnu que «les jeunes manquent d'informations sur ce que nous faisons dans le secteur», d'où la nécessité, selon lui, de poursuivre le travail de vulgarisation et de communication, en direction de cette frange de la société. A ce propos, il a appelé les cadres de son secteur à saisir toutes les opportunités pour porter l'information, à l'adresse des jeunes, à la recherche d'un métier ou d'un diplôme susceptible de leur ouvrir les portes pour une insertion professionnelle. Le ministre a, par ailleurs, appelé à l'adaptation de la carte de formation des différentes wilayas du pays selon les réalités locales, en privilégiant l'ouverture des postes de formation, dans les spécialités spécifiques à chaque région du pays. Revenant sur le bilan de sa visite, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Mebarki a exprimé sa satisfaction devant les progrès réalisés dans la réalisation des infrastructures et des équipements. Néanmoins, il a relevé que certains projets accusent des retards aux conséquences néfastes pour l'amélioration des conditions de la formation, tout en exhortant les responsables locaux du secteur à tout entreprendre pour les rattraper.