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De quoi l'après-Bouteflika sera-t-il fait ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 09 - 2013

Pour envisager la période que va ouvrir la prochaine révision de la Constitution et les élections présidentielles de 2014, ou tout du moins leurs enjeux, il faut pouvoir caractériser celle qui l'aura précédée.
Nous pouvons dépeindre la période passée, marquée par une longue présidence civile, par ce que j'ai appelé, dans un texte antérieur et de manière un peu caricaturale, la mise en place de la « dictature par le bas ». Elle consiste à contrôler les institutions non pas par le haut, avec les désignations et délégations d'autorité, mais par le bas, soit par l'intérieur et par des agents ordinaires. La première réaction du président « importé » pour faire face à ce contrôle par le bas fut de neutraliser les institutions soumises à cet autre contrôle hiérarchique que le sien. La nouvelle expérimentation politique fit du parlement et des partis politiques les premières victimes. On peut soutenir que la compétition entre les deux centres de contrôle hiérarchique en quête de délimitation réciproque est ce qui a accentué la dévalorisation du bulletin de vote. La seconde fut de recourir à de nouvelles forces, extérieures au champ politique, celles de l'argent pour recomposer les centres de décision au travers d'une dépense publique massive. Elle consista comme dans une perversion de la libéralisation. L'instrumentalisation de ces forces de part et d'autre, empêcha leur autonomisation et la constitution de nouveaux capitaux. On peut parler de redoublement d'une économie de la corruption, comme modalité dominante de la civilisation démilitarisation du système. Car cette économie relevait déjà du système antérieur de fabrication et de contrôle des hiérarchies officielles.
Le choix de la continuité ou du changement se pose en ces termes : les deux centres de contrôle hiérarchique vont-ils coopérer pour poursuivre le processus de civilisation qui consiste essentiellement à établir une économie viable qui accumule ses capitaux ou vont-ils continuer à s'opposer et gouverner dans le cadre d'une économie informelle et d'une politique de dissipation de la rente ? Au plan social, va-t-on passer d'une culture de la prédation à une culture de la production, c'est-à-dire construire nos rapports sur la base des rapports d'échange pacifiques ou persister dans la prédation et la guerre ?
Toute société se construit sur la base de deux types de contrôle, l'un hiérarchique et l'autre démocratique, ce dernier soumettant le premier au contrôle de la société. Dans notre société, la principale justification de « l'Etat profond », du contrôle hiérarchique informel, réside dans l'incapacité de l'autorité (hiérarchique) à se soumettre à une évaluation publique, de l'incapacité de la société à défendre son autonomie de décision.
Cela tient essentiellement dans les profonds écarts qui existent entre la société et ses élites d'une part, la société et le monde d'autre part. Les élites étant incapables de donner à la société une représentation d'elle-même et du monde dans laquelle elle se reconnaîtrait et avec lesquelles elle travaillerait pour se mettre à la hauteur du monde et de ses défis. La persistance de « l'Etat profond », renvoie ainsi à la difficulté qu'a le pouvoir de s'assumer. Un tel pouvoir est de nature civile, il est économique et culturel. Le pouvoir au lieu de s'assumer, se dérobe et les luttes de pouvoir s'effectuent dans l'obscurité publique et privée et ont besoin d'une économie informelle pour être régulées.
L'ambition démesurée du politique, la méfiance vis-à-vis du génie social, voilà ce qui accroit les écarts entre la société, les élites et le monde. L'humilité, la modestie des objectifs, une plus grande introversion qui ne soit pas ignorance du monde, voilà ce qui les réduirait. Ensuite, on pourrait envisager une internalisation intériorisation des processus de décision qui n'ait plus besoin de l'Etat profond.


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