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La preuve par Anouzla !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 09 - 2013

Le journaliste et directeur du site maro-cain en arabe Lakome, Ali Anouzla, a été arrêté hier. Officiellement, on lui reproche la diffusion d'une vidéo de propagande d'Aqmi dénonçant dans le Maroc un «royaume de la corruption et du despotisme». Un pot-pourri de propagande où les auteurs se servent des tares et des travers du régime marocain pour appeler les Marocains à «émigrer vers Allah au lieu d'émigrer dans des pateras». Sur un site marocain, un présumé universitaire a, d'emblée et pas seulement par réflexe pavlovien, accusé les «services algériens» d'être responsables de la vidéo !
Il ne s'agit pas d'un réflexe pavlovien mais d'une propagande policière de bas étage destinée à fabriquer des accusations de toutes pièces contre un journaliste jugé trop irrévérencieux et incontrôlable. La vidéo en question est accessible sur la toile et il n'est pas besoin de passer par Lakome pour la voir. Il est clair que la justice marocaine, sur ordre, a trouvé un prétexte pour s'attaquer au directeur d'un site indépendant qui tranche franchement avec la flagornerie ambiante de la presse marocaine. Ali Anouzla, en particulier, est devenu une bête noire du Makhzen parce qu'il ne s'interdisait aucun sujet, pas même «l'absentéisme» du roi Mohamed VI.
Au début de juin, «constatant» que le roi Mohamed VI était «absent» du pays depuis le 10 mai, Ali Anouzla avait «osé» soulever la question de la transparence sur les voyages du roi. Il se demandait si Mohamed VI était dans son droit, «lorsque, cumulant les fonctions régaliennes de roi, de commandant en chef des forces armées et de chef d'état-major, il prend la liberté de s'absenter aussi souvent et aussi longtemps, sans même prendre la peine d'annoncer ni la date de son voyage, ni la durée de celui-ci, ni le nom de l'intérimaire en charge des affaires du pays durant son absence, comme il est coutume de procéder dans n'importe quel autre pays dans le monde ?». Questionnement iconoclaste mais absolument pertinent qui lui a valu des répliques haineuses et insultantes dans la presse du Makhzen.
Il est clair que ce journaliste, très engagé pour la démocratisation de son pays, était dans le collimateur du Palais. Tout comme l'a été - et l'est toujours - son homologue du site francophone de Lakome, Aboubakr Jamaï, dont on a fermé le Journal Hebdo. Ali Anouzla ne peut compter sur le syndicat national de la presse (SNPM). Ce dernier a publié un communiqué, non pour le soutenir mais pour l'enfoncer. Son communiqué d'une servilité, hélas, classique affirme que «la liberté d'expression doit être exercée dans le respect de l'éthique et en s'abstenant de diffuser tout ce qui peut inciter à la violence». Une belle leçon de solidarité confraternelle, constate un journaliste marocain qui fulmine contre le syndicat «dyal 4 driel» (à deux balles).
Sur la page Facebook créée pour soutenir Ali Anouzla et qui reçoit de plus en plus de soutien, un contributeur a écrit que le «Makhzen va embastiller tous les hommes libres jusqu'à ce qu'il ne reste que lui et Al-Qaïda» ! Pourquoi les journalistes libres ne sont pas «supportés» par le Makhzen et le Palais ? La réponse est évidente. Ces journalistes ne jouent pas aux faux témoins. Ils ont été, malgré les louanges factices des Occidentaux, les premiers à mettre en exergue la pirouette de la révision constitutionnelle de Mohamed VI qui déplace quelques mots pour ne rien changer. Et ce qui arrive à Anouzla est la preuve que rien ne change au Maroc.


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