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Dépréciation du dinar : De mauvais jours annoncés pour les consommateurs
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 11 - 2013

Le dinar suscite encore la polémique. Subissant depuis plusieurs années les contrecoups d'une inflation galopante, d'une économie dont le socle repose exclusivement sur la rente ou l'exportation de l'or noir et d'autres facteurs encore externes liés au système monétaire international notamment, le dinar se fait de plus en plus petit devant les devises, particulièrement l'euro et le dollar. Et cette récente «dépréciation» du dinar, une mesure appliquée depuis juillet dernier et reconnue publiquement par les autorités algériennes, évaluée à près de 10% (désormais, un euro coûte officiellement 112 dinars) est un niveau record jamais atteint par le dinar algérien face à la monnaie unique européenne qui fait gronder tous les milieux des opérateurs économiques locaux, lesquels annoncent une hausse systématique et tout aussi conséquente des produits et services importés, surtout que l'Algérie importe massivement tous les produits qu'on peut imaginer. Aussi, on craint «le renchérissement des biens d'équipement importés ou encore des matières premières nécessaires au fonctionnement de l'appareil productif».
Les Algériens devraient-ils, donc, se préparer à payer plus cher encore leurs produits dans les prochains mois, soit les produits destinés à la consommation ou les matières premières destinées aux usines ? «C'est une évidence, cela a toujours été le cas lors des dépréciations du dinar qui ont eu lieu durant les vingt dernières années», estime D.R., directeur d'une agence de la BDL, non sans souligner que «le recours à cette dépréciation n'est pas fortuit, car depuis le début de l'année 2013 l'Algérie est entrée, en raison de l'augmentation sensible des importations, dans une période de déficit de la balance des paiements et de diminution des réserves de change». D'autres industriels versent dans le même sens des explications «pessimistes», soutenant que cette énième dépréciation du dinar devrait provoquer une hausse des produits de première nécessité. Professionnels et experts en matière économique présagent, donc, d'une inflation qui se ressentirait dans les prochains mois, surtout pour les produits importés, dont les céréales, les légumes secs et les médicaments à cause du remboursement référentiel appliqué par la CNAS.
La dépréciation du dinar aura pour conséquence de réduire le pouvoir d'achat des Algériens déjà en constante érosion, estiment en chœurs pour leur part les importateurs. Avec des réserves de change qui représentent près de quatre années d'importation, la «dévaluation rampante» du dinar par rapport à l'euro apparaît comme un paradoxe et un «fardeau» difficile à porter pour nombre d'acteurs économiques. Pourtant, la loi de finances 2014 qui a pris en compte, certainement, cette dépréciation du dinar, prévoit une cagnotte de 400 milliards de dinars (5 milliards de dollars) destinée au soutien des prix de différents produits de première nécessité. Sans parler des «subventions implicites» chiffrées pour la première fois par la loi de finances 2014 et qui bénéficient d'abord aux producteurs nationaux (à travers les exonérations fiscales) pour une valeur estimée à plus de 12 milliards de dollars et aux carburants pour la bagatelle somme de 8 milliards de dollars.
Les autorités algériennes ont, à travers ce dispositif financier, clairement choisi qu'il vaut mieux subventionner directement la production locale et les couches sociales défavorisées, plutôt que d'aller vers l'amélioration du pouvoir d'achat par une appréciation du dinar, dont les effets pervers seraient catastrophiques. Comment peut-on, alors, être si pessimiste et prévoir une dure épreuve pour les consommateurs avec tous ces mécanismes qui atténuent «théoriquement» les effets directs de la dépréciation ? En réalité, selon certains avis, «les partisans d'un dinar fort voudraient, sans le dire, et quelquefois même sans s'en rendre compte eux-mêmes, consommer 100% de la rente pétrolière ainsi que les réserves de change que nous avons constituées ces dernières années grâce à des prix pétroliers élevés. C'est le résultat automatique auquel aboutirait en quelques années le maintien de la valeur du dinar à sa parité actuelle». C'est également la raison pour la quelle la plupart des économistes algériens considèrent que «la vraie valeur du dinar est celle du marché parallèle». Tant il est vrai que beaucoup de voix «politiciennes» se sont élevées et continuent de le faire aujourd'hui pour exploiter à «fonds la caisse» les réserves en devises.


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