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Santé : Les praticiens affichent leurs réserve
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 12 - 2013

Dans une lettre ouverte adressée hier au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), le Syndicat national des praticiens de Santé publique (SNPSP) fait part de ses réserves sur la démarche de la tutelle concernant le projet de restructuration du secteur, et demande à la «reconsidérer» et «réengager» une «réflexion ouverte» avec «l'ensemble des partenaires» pour «un diagnostic précis et des solutions à la hauteur d'objectifs préalablement définis». Dans ce document de trois pages, le SNPSP soumet au ministre de la Santé «le point de vue de l'ensemble de ses adhérents» sur les différents aspects de la réforme à venir. En résumé, le SNPSP estime que le projet de réforme annoncé ne doit pas «enterrer «vivant» un projet de restructuration lancé depuis à peine cinq années, actuellement en phase de stabilisation pour proposer un autre au risque de compromettre la pérennité de tout le système de santé».
Ainsi, concernant «l'avènement de la carte sanitaire de 2008», le syndicat rappelle les conditions de sa mise en place et note que depuis cette date le secteur a connu une «instabilité chronique» au «plus haut de son encadrement», à savoir que «cinq ministres» se sont relayés à la tête de ce département «durant la période de 2008 à 2013». Sur le fond de la mise en œuvre de la carte sanitaire de 2008, le SNPSP considère qu'il y a eu «précipitation» et «absence de concertation avec les partenaires sociaux sur le projet» dont la substance était «d'éclater l'organisation préexistante en séparant l'hôpital des structures extra-hospitalières et en cassant les liens structurels et fonctionnels entre deux (2) établissements devenus distincts, l'EPH et l'EPSP». «Le manque flagrant de coordination en l'absence d'un dispositif réglementaire structurant et hiérarchisant la relation et définissant clairement les missions de chaque établissement s'est répercuté négativement sur le bon déroulement de l'ensemble des activités de soins et de prévention», affirme le SNPSP dans sa lettre ouverte.
«La gestion administrative de ces nouveaux établissements» (EPH et EPSP. ndlr) «»déléguée» aux directions de santé de wilayas jusqu'à la fin de l'année 2012», ainsi que «le déficit important en personnel administratif qualifié», n'ont pas aidé à l'amélioration de la situation du secteur. Le SNPSP ajoute aussi à ces causes, le «retard enregistré dans l'assainissement des situations administratives», tributaires d'arrêtés interministériels, de décisions de nominations, et de mise en place des structures de gestion (des conseils médicaux/scientifiques, des commissions paritaires et autres comités techniques) et «des postes supérieurs fonctionnels». A tout cela, le syndicat ajoute «l'absence totale de coordination entre les différents secteurs de la Santé, des Finances et de la Fonction publique». Selon le SNPSP, «la mise en place effective de la carte sanitaire, induite par le décret exécutif n°07-140 du 19 mai 2007, n'a pu se concrétiser dans sa conception réglementaire qu'à partir de l'année 2012».
Quant aux objectifs de la restructuration de 2008, le SNPSP en évoque trois volets «essentiels». Il s'agit : du «concept de proximité et d'accessibilité à un panel de prestations en soins hiérarchisés pour tous», du «principe de rationalisation des dépenses en soins tout en assurant un meilleur équilibre budgétaire entre l'hôpital et le secteur extra-hospitalier», et de «l'intérêt accordé aux activités liées aux programmes nationaux de prévention et aux soins de santé de base».
«Partant de ce constat et en l'absence d'un recul suffisant, le Syndicat national des praticiens de Santé publique considère les éléments analytiques permettant une évaluation objective de la situation ne sont pas réunis et qu'il serait hasardeux d'enterrer «vivant» un projet de restructuration lancé depuis à peine cinq années, actuellement en phase de stabilisation pour en proposer un autre au risque de compromettre la pérennité de tout le système de santé».
«DIFFERENTS NIVEAUX DE DYSFONCTIONNEMENT»
De ce qui précède, le SNPSP estime que la gestion du secteur de la Santé publique a eu à subir «différents niveaux de dysfonctionnement», d'ordre «organisationnel», à savoir «l'absence de coordination entre EPH et EPSP d'une part, et entre établissements publiques et privés d'autre part», mais également en raison des «attributions indéterminées du secteur privé et ses activités non incluses dans le bilan local / régional de l'offre en soins».
Le SNPSP estime que «l'activité complémentaire/lucrative» a eu des «répercussions négatives» sur «le respect des paliers de soins, sur l'encadrement, la formation et la gestion des services et unités de soins et d'exploration». A cela il ajoute les «entraves liées à l'acte de gestion du fait d'une mauvaise coordination entre les différents secteurs de la Santé, de la Fonction publique et celui des Finances».
Sur le plan de la «gestion des ressources humaines», le SNPSP note que les EPSP «vivent des difficultés liées à l'encadrement administratif du fait des sous effectifs en personnels qualifiés et expérimentés». Il note également «l'inadéquation» entre «l'évolution des effectifs en personnel (médical et paramédical)» et «le nombre des structures sanitaires (polycliniques, salles de soins, unités de dépistage scolaire et universitaire, ….) réceptionnés durant les dix dernières années».
«La situation de précarité dans laquelle vivent plus de 24 000 travailleurs contractuels du secteur. Un effectif sous-qualifié et sans motivation réelle, affecté à des tâches relevant du personnel auxiliaire rattaché aux soins et à l'hygiène», affirme encore le syndicat des praticiens de la santé publique. Et pour ce qui est de «l'affectation des ressources financières», le SNPSP relève «une budgétisation forfaitaire et aléatoire ne tenant nullement compte des bilans d'activité transmis régulièrement par les établissements de santé publique».
Pour le SNPSP, le concept de «praticien de famille» ou «praticien référent» trouvera son sens dans la réforme de l'assurance maladie, avec une mise à jour de la nomenclature des actes liés aux soins médicaux et paramédicaux, une considération au réel de la tarification de remboursement des frais liés aux activités de soins thérapeutiques et d'exploration diagnostique. Une réforme de l'assurance maladie qui intègre parfaitement celle d'une loi sanitaire, en place depuis 1985, en total déphasage avec l'évolution des données démographiques, des mutations socio-économiques et de la transition épidémiologique que connaît notre pays», conclut le document envoyé au ministre de la Santé.


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